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Kinshasa, le 09 décembre 2021- La Représentante spéciale du Secrétaire général de l’ONU en République démocratique du Congo (RDC), Bintou Keita, a souligné lundi devant le Conseil de sécurité que la restauration de la confiance de la population était cruciale pour ramener la stabilité dans l’est du pays.
« Les défis auxquels le Gouvernement est confronté dans la mise en œuvre de l’état de siège dans les provinces de l’Ituri et du Nord-Kivu mettent en exergue les limites d’une approche strictement militaire à la protection des civils et la neutralisation des groupes armés », a déclaré Mme Keita dans un exposé lors d’une réunion du Conseil de sécurité consacrée à la situation en RDC sans tenir compte de la capacité de cette mission avec plus de 15 000 hommes avec un équipement de militaire capable de contenir les groupes armés.
Madame Bintou KEITA a noté que la période de l’état de siège, décidée en mai dernier, a connu une légère augmentation de 10% du nombre de violations et abus des droits de l’homme dans le pays. Comparativement à la période précédente, la situation est au fait des groupes armés et des forces de sécurité́ dans les deux provinces du Nord-Kivu et de l’Ituri, en dépit de la présence de la » Mission d’’observation des nations unies pour la stabilisation du Congo » qui a un mandat de protection des civils
« Une solution durable à la violence à l’est de la RDC nécessite un engagement politique plus large pour s’attaquer aux causes profondes des conflits. Afin que la stabilité́ revienne à l’est du Congo, l’Etat doit réussir à restaurer et à maintenir la confiance de la population en sa capacité́ à protéger, administrer, délivrer la justice et répondre à ses besoins essentiels », dixit Bintou Kéita qui visiblement pointe du doigt le Gouvernement congolais de son inefficacité à maintenir et garantir la confiance entre sa population et les forces de la Monusco présente dans le pays.
Mme Keita a indiqué que le 30 novembre dernier, les Forces armées de la RDC (FARDC) ont initié des opérations militaires conjointes avec l’armée ougandaise contre les rebelles des Forces démocratiques alliées (ADF). Outre les frappes aériennes et d’artillerie contre les positions des ADF au Nord-Kivu et en Ituri, des unités ougandaises ont fait leur entrée sur le territoire congolais. « A l’heure actuelle, les opérations au sol se poursuivent pour neutraliser les combattants ennemis dans les zones des bombardements », a précisé Mme Keita.
Elle a indiqué que dans ses interactions avec les plus hautes autorités des deux Etats, elle avait pris note de la « décision souveraine de mener cette action militaire conjointe » et avait souligné « la nécessité absolue de mettre en place des mécanismes opérationnels de coopération afin d’assurer la sécurité des Casques bleus des Nations Unies et de permettre à la Mission de continuer d’appuyer les FARDC dans la protection des civils et la neutralisation des groupes armés ».
Alors que la RDC se prépare aux élections de 2023, elle a exhorté toutes les parties prenantes politiques à se concentrer aux partages des postes politiques, au cours des douze prochains mois.
Sur la mise en œuvre des réformes clés nécessaires prônés par la MONUSCO, l’impératif serait de stabiliser avant de penser à une consolidation des acquis de la stabilisation dans un pays qui regorge un grand nombre de déplacés internes et dans une zone ou la boucherie humaine à élue domicile.
Raphael LUMOO
Akondanews.net