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Dans les camps de déplacés autour de Goma, la situation déjà précaire s’aggrave avec l’invasion d’un insecte virulent connu sous le nom d’« Ekonda ». Cet insecte, récemment apparu sur plusieurs sites de déplacés, provoque des lésions cutanées douloureuses, augmentant ainsi la souffrance de milliers de personnes déjà confrontées à des conditions de vie extrêmement difficiles. Ces déplacés, abrités dans des huttes installées sur des roches volcaniques et disposant d’un accès limité à l’eau potable, se trouvent principalement au nord et à l’ouest de Goma.
Le témoignage des déplacés : une détresse amplifiée
Selon les témoignages recueillis par Akondanews.net, l’inquiétude grandit parmi les habitants des camps. L’un d’eux confie : « L’invasion de cet insecte empire notre quotidien déjà difficile. Nous avons besoin d’une intervention immédiate des autorités pour pulvériser des insecticides et limiter sa propagation. » Ce témoignage reflète l’angoisse collective des déplacés, qui, faute de moyens, se retrouvent démunis face à cette nouvelle menace.
Dans ces camps, de nombreuses personnes souffrent de brûlures causées par l’insecte et demandent une intervention rapide des autorités sanitaires. Ce phénomène semble lié aux changements climatiques, qui favorisent l’apparition de certains insectes saisonniers.
Qu’est-ce que l’Ekonda ?
Scientifiquement nommé Paederus, cet insecte libère une substance chimique appelée pédérine lorsqu’il est écrasé sur une peau nue. Cette toxine peut provoquer des lésions ou des brûlures cutanées si la peau n’est pas immédiatement lavée avec de l’eau et du savon.
Une action urgente et préventive nécessaire
Face à cette crise sanitaire, des mesures immédiates doivent être prises pour éviter une catastrophe dans ces zones déjà fragiles. Les organisations humanitaires et les autorités locales sont exhortées à intervenir de toute urgence en :
• Appliquant des traitements insecticides pour contenir la propagation de l’insecte ;
• Améliorant les conditions sanitaires dans les camps, notamment en assurant un accès suffisant à l’eau potable et à des installations de base.
Sans une action rapide et coordonnée, cette invasion d’insectes pourrait avoir des conséquences graves sur la santé des populations déplacées.
Raphael Lumoo, correspondant à Kinshasa
Akondanews.net