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Kinshasa, le 06 aout 2021.-Le bureau conjoint des Nations unies aux droits de l’homme (BCNUDH) annonce une baisse importante du nombre de violation des droits de l’homme. Moins de 20% par rapport au premier trimestre de 2020. C’est encore plus spectaculaire pour les violations à caractère politique, moins de 53% par rapport à celles enregistrées en janvier et juin 2020.
En effet, l’éruption du volcan Nyiragongo a brièvement perturbé les missions du BCNUDH, et les manifestations anti Monusco qui ne lui ont pas toujours permis de collecter les informations dans certaines zones où plusieurs violences ont été signalées.
Mais au-delà de ces considérations, selon le BCNUDH, les violations et surtout celles liées à l’espace politique, semblent avoir baissé pour plusieurs autres raisons.
Tout d’abord, la fin de l’état d’urgence sanitaire qui a souvent permis de justifier la répression des rassemblements et manifestations ainsi que la proclamation de l’état de siège qui a calmé pendant un bref moment les assauts des groupes armés. Mais, il y aussi la baisse des tensions entre la coalition présidentielle Cach et son partenaire de l’époque, le FCC de Joseph Kabila.
Dans l’ensemble, sur les six premiers mois de l’année 2021, il y a eu moins de manifestations et donc moins d’occasions de réprimer.
Toutefois, la répression perdure, mais sous une autre forme, la répression ciblée de voix dissidentes qui dénoncent des actes de corruption ou certaines situations politiques incorrectes.
In fine, l’ONU demande aux autorités congolaises de veiller scrupuleusement sur les mécanismes de recrutement ainsi que sur les promotions au sein des forces de sécurité, d’une part et réclame d’autre part que les officiers visés dans le cadre de procédures judiciaires soient écartés du front et des postes de commandements.
Raphael LUMOO
Akondanews.net