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La Cour de Cassation vient de rendre son verdict dans l’affaire de Jean-Marc Kabund. L’ancien vice-président de l’Assemblée nationale a été condamné à 7 ans de prison, dont 16 mois pour la propagation de faux bruits.
Arrêté depuis le 9 août 2022 pour outrage envers le chef de l’État, injure publique et propagation de faux bruits, le président du parti « Alliance pour le changement » (A.Ch en sigle) a enfin été condamné après avoir passé plus d’une année en détention à la prison de Makala, où il purgera sa peine et perdra également ses droits parlementaires.
Pour ses partisans, cette condamnation est inacceptable. « Aujourd’hui encore, la justice congolaise a été bafouée, car l’honorable Kabund, en tant qu’opposant, a exprimé ses opinions. Cependant, la justice congolaise a rendu une décision très sévère avec une peine de 7 ans de servitude pénale. Ce n’est pas normal. Nous dénonçons cette attitude féodale », a déclaré Belly Mutono, Secrétaire général du parti A.Ch.
Cette condamnation est mal perçue même par l’opinion publique, car le processus a été enclenché après que son parti a officiellement quitté la coalition. Dans cette situation, Jean-Marc Kabund avait nourri des ambitions présidentielles pour les élections de 2023. Il était auparavant membre de l’UDPS, le parti présidentiel, où il avait joué un rôle clé dans la fragilisation du Front Commun pour le Congo, jusqu’à obtenir la majorité parlementaire en faveur de Félix Tshisekedi. Cependant, il s’est désolidarisé de son parti en raison de critiques sur la gouvernance qui ne répondait pas aux attentes de la population par rapport à l’idéologie d’Étienne Tshisekedi, le père du président actuel de la RDC.
Raphael LUMOO
Akondanews.net