RDC : Felix Tshisekedi partagé entre consultations et négociations

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Kinshasa, le 22 avril 2022.Dans un communique sanctionnant le mini-sommet des chefs d’état de la CEAC sur la situation d’insécurité à l’Est de la République Démocratique du Congo, le Chef de l’État du Kenya Uhuru Kenyatta a recommandé à son homologue de la République Démocratique du Congo Félix Tshisekedi d’organiser dans un bref délai des consultations avec les groupes armées afin de les appeler à adhérer à l’option de la paix avant toute engagement militaire.

Leur rencontre s’est tenue à l’absence du président Rwandais Paul Kagamé et Burundais Evariste Ndaishimiye qui se sont fait représenter par leurs ministres des Affaires étrangères. Le Rwandais et Burundais sont pourtant des acteurs clés de la sécurité à l’Est du pays dirigé par Felix Tshisekedi.

Mini-sommet de nairobi entre les chefs d’etats de la CEAC

Le RDC rappelons-le, voit son territoire la présence des FDLR depuis 1994, les ADF NALU d’origine ougandaise depuis 1984, les M’Bororo d’origine soudanaise. Toutes ces factions rebelles ont été à la base de la création de plusieurs milices locaux, au prétexte d’autodéfense face à l’agression des groupes armés étrangères qui tuent, violent et qui commettent régulièrement bien d’autres exactions contre la population.

Pour quelle finalité ?

Le Mouvement du 23 mars (M23) a dans ses revendications de départ, réclamé l’intégration de ses éléments au sein des Forces armées de la République Démocratique du Congo et d’autres dans l’administration civile. Mais la réponse de Felix Tshisekedi a été négative. Le dirigeant congolais craignant une infiltration par ces groupes armés au sein de FARDC dans l’objectif d’affaiblir les forces armées congolaises. D’où la nécessité de poursuivre les négociations.

le Président Felix Tshisekedi lors de la signature de l´entrée de la RDC dans le CEAC

Cette fois-ci, ces négociations se feront sous le format de consultations qui rassemblent une dizaine de groupes armés sur la centaine qui bénéficient de la protection de l’étranger. Lesdites consultations ont abouti à l’acceptation des différents cahiers de charge acceptés. Mais cette méthode ne résout pas le problème des groupes armés étrangers. Ces derniers n’étant pas été impliqués dans ce processus de consultation par les pays d’origine où ils imposent une souffrance à la population locale.
Pour rappel parmi les autres résolutions, les participants ont décidé la mise en place d’une unité régionale et qui devra être opérationnelle et constituée par les forces Congolaises (FARDC), Rwandaise (RDF), Burundaise, Ougandaises (UPDF). Elle sera sous le commandement des Forces armées de la République Démocratique du Congo. Mais il faut signaler que celles-ci ont des difficultés à s’équiper. Et ce, en dépit du soutien et de la présence des forces des nations unies depuis 20 ans. Les forces onusiennes sont déployées avec les armés de plusieurs pays partenaires. Leur mission n’a toujours pas donné satisfaction aux populations qui les perçoivent d’ailleurs comme une épine dans les souliers. Il y a aussi le fait que le Programme Désarmement Démobilisation réinsertion sociale et communautaire (P-DDRCS) peine à gérer les ex-combattants des groupes armés. Beaucoup parmi eux mettent en cause les membres du M23 qui seraient hostiles aux autres groupes armés locaux.

Raphael LUMOO
Akondanews.net

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