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Lors d’un échange ce lundi 22 janvier 2024 avec une femme vendeuse de haricots au marché de Bunia, chef-lieu de la province de l’Ituri, elle a souligné que la population de la ville se tourne vers les haricots en provenance de l’Ouganda en raison de l’improductivité locale, impactant ainsi les prix sur le marché de Bunia. La faible production de haricots est l’un des effets négatifs de la guerre dans la région.
« Depuis 2017, la production de haricots n’est plus réalisée dans le territoire de Djugu en raison de l’insécurité. Actuellement, nous nous approvisionnons depuis l’Ouganda et la Chefferie de Boga dans le territoire d’Irumu, avec la majeure partie provenant de l’Ouganda voisin. Le prix, fixé à 5000 Fc en 2017, est aujourd’hui à 27 000 Fc, impactant négativement la commercialisation de ce produit », explique la femme vendeuse de haricots.
La province de l’Ituri, composée de cinq territoires et de la ville de Bunia, est largement affectée par des conflits armés locaux, notamment les conflits Hema et Lendu au nord, les ADF-NALU au sud-ouest, ainsi que d’autres groupes armés tels que CODECO, ZAIRE, etc. Cela rend la majorité de la population vulnérable en raison de la non-exploitation des terres pour la production de haricots et d’autres denrées alimentaires. Les autorités militaires qui gèrent la province depuis 2021 n’ont pas encore pris en compte cette alerte de la vendeuse, qui demande le rétablissement complet de la sécurité en Ituri pour relancer les activités agricoles dans cette province réputée pour son agriculture.
Raphael LUMOO
Akondanews.net