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Kinshasa, le 19 avril 2022.La députée Dominique Munongo du regroupement politique Ensemble de Moise Katumbi est la cible d’une plainte déposée à la cours de cassation de Kinshasa/Gombe en date du 04 avril 2022. Cette plainte émane de Médard Kankolongo et son parti Congo En Avant (CEA), a pour objet «incitation à la haine tribale et la xénophobie».
La députée Dominique Munongo participait à une émission sur la chaîne de télévision Perfect TV, où elle est reçue par la journaliste Paulette Kimuntu. Elle avait développé un argumentaire selon lequel le peuple Kasaïen, auquel appartient le chef de l’Etat, mange de la viande de chien. «Ils n’ont qu’à le faire chez eux au Kasaï et pas au Katanga qui n’est pas leur terre après un constat d’un mouvement d’exode en masse de la communauté kasainne faisant face à une crise alimentaire.» Aurait déclaré la députée. L’auteur de la plainte a pensé que «ces propos violent gravement les dispositions de la Constitution de la RDC en ses articles 16 et 30 qui garantissent l’intégrité physique et le libre développement de chaque Congolais et aussi le droit de résidence sur tout le territoire de la RDC», peut-on lire dans cette plainte.
Médard Kankolongo va plus loin. Il accuse aussi Dominique Munongo de «balkanisation du pays», ce qui, selon lui, est un acte puni par le code Pénal de la RDC. Pour cette infraction, la députée parlait de «séparer le Katanga des autres régions du Congo». Des propos qui avaient valu la prison à l’ancien président de la Commission électorale nationale indépendante, Daniel Ngoie Mulunda.
Les responsabilités du gouvernement
Ça fait déjà un long moment que l’espace Kasaï se vide de ses populations vers d’autres provinces de la République démocratique du Congo, chacun pour ses raisons propres au détriment de l’espace Kasaï avec comme conséquences plusieurs morts enregistrés récemment sur la voie ferrée. Interrogé sur le sujet, le candidat malheureux à l’élection présidentielle de 2018, Noel Tshiani a réagi. Sur son compte Twitter consulté par akondanews.net, il propose que le gouvernement puisse jouer le rôle d’un catalyseur. « Pour amorcer le développement du Grand Kasaï et arrêter l’exode des populations vers d’autres provinces, l’Etat doit jouer le rôle de catalyseur en construisant les infrastructures de base : routes, eau, électricité et administration publique », a écrit Noel Tshiani.
Cette situation interviens trois moi après la visite du chef de l’état Felix Tshisekedi dans le grand Kasaï et qui a promis le développement de cette province à partir du moi de février bien que plusieurs projet ont été détournés par les acteurs originaires de la même contrée et la justice est resté muette sur ces dossiers.
Raphael MUSENGEZI
Akondanews.net