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Lubumbashi, le 17 août 2024 — Suite aux événements tragiques survenus dans le village de Kilwa, situé dans le secteur de Moero, territoire de Pweto, province du Haut-Katanga, des voix s’élèvent pour demander des éclaircissements sur cette situation qui a coûté la vie à plusieurs personnes. Ce vendredi 16 août, la société civile et les acteurs politiques ont publiquement exprimé leur indignation.
Dans deux communiqués de presse publiés ce jour, l’un émanant du cadre de concertation de la société civile du Haut-Katanga et l’autre du parti politique Ensemble de Moïse Katumbi, les organisations ont exprimé leur « douleur et amertume » face à l’exécution de plus de neuf citoyens congolais appartenant à la secte Mbidi de Kilwa. Ces communiqués condamnent fermement cette énième violation des droits humains.
Au-delà du deuil, la communauté katangaise exige des réponses claires et précises. Les victimes, des citoyens paisibles adeptes d’une secte religieuse, menaient des activités pacifiques et ont été abattus par des éléments des Forces armées de la République Démocratique du Congo (FARDC). Cet acte de violence soulève des questions pressantes sur les circonstances et les motivations de cette attaque.
Le communiqué du parti Ensemble, publié le 15 août 2024, dénonce le massacre d’une dizaine de personnes revenant d’une réunion de prières, ainsi que d’autres individus présents sur place, dont un étudiant. « Une fois de plus, des innocents ont été sauvagement abattus par des hommes en armes. Leur seul ‘crime’ était de marcher en chantant », déclare le secrétariat d’Ensemble, qui a présenté ses condoléances aux familles des victimes.
Le communiqué poursuit : « Trop c’est trop ! Hier, la Junafec à Kilobelobe, les adeptes de Wazalendo à Goma, aujourd’hui les fidèles de l’Église Mbidi à Kilwa… Le trait tragique commun à toutes ces atrocités est que chacune de ces victimes était désarmée. Tous ces jeunes avaient foi en la vie et aspiraient à un avenir meilleur. »
Ces deux organisations appellent instamment les instances de protection des droits de l’homme, tant au niveau national qu’international, à s’impliquer dans cette affaire. Elles exigent que justice soit rendue aux victimes innocentes. La communauté demande qu’un procès public et équitable soit organisé, afin que les droits des victimes soient rétablis et que les coupables soient traduits en justice.
Raphael MIRURUMO, Correspondant à Kinshasa
Akondanews.net