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La ville de Goma fait face à une montée inquiétante de l’insécurité, malgré les multiples annonces des autorités locales. Dans la nuit du vendredi 21 au samedi 22 février 2025, deux assassinats par balles ont été enregistrés dans des quartiers distincts, plongeant la population dans la peur et l’incertitude.
Le premier drame s’est produit au quartier Ndosho, près de l’église Néo-Apostolique. Sammy Kalamo Heri, âgé de 35 ans et originaire de Sake, a été abattu à son domicile par des hommes armés non identifiés. Quelques heures plus tard, un second assassinat a endeuillé le quartier Himbi. Maître Raoul Songa, avocat de profession, a été tué dans sa voiture sur l’avenue de la Paix.
Un climat d’insécurité persistant
Ces meurtres s’ajoutent à une série macabre qui frappe la ville depuis plusieurs mois. Selon les défenseurs des droits humains interrogés par Akondanews.net, la moyenne actuelle est alarmante, avec environ cinq personnes tuées chaque jour à Goma.
Les causes de cette insécurité sont multiples. Le retrait partiel des Forces armées de la RDC (FARDC) a laissé derrière lui du matériel militaire qui serait tombé entre de mauvaises mains, facilitant la prolifération d’armes en ville. De plus, l’évasion de plusieurs détenus de la prison de Munzenze et la présence nocturne de bandes armées accentuent la situation.
Appel à des mesures urgentes
Face à cette recrudescence des violences, la population locale lance un cri d’alarme et appelle les autorités à prendre des mesures fortes. Le renforcement des dispositifs de sécurité est devenu une urgence, tout comme la lutte contre la criminalité urbaine et les actes de justice populaire, qui se multiplient en réponse à l’absence d’une protection étatique efficace.
Une ville hors de contrôle
À Goma, la situation a atteint un point critique où l’État semble avoir perdu tout contrôle. Les autorités officielles peinent à asseoir leur pouvoir, laissant la ville sous l’influence grandissante des groupes rebelles qui dictent désormais leur loi. Pour les habitants, la menace ne vient plus seulement des criminels isolés, mais aussi de ces milices armées qui circulent librement, instaurant un climat de terreur permanente.
Dans cette capitale provinciale du Nord-Kivu, la question n’est plus de savoir quand l’État reprendra le contrôle, mais plutôt s’il en a encore les moyens. Les appels au secours des populations restent souvent sans réponse, alimentant un sentiment profond d’abandon et de désespoir.
Rédaction
Akondanews.net