RDC : Des groupes armés contrôlent 59 sites miniers en Ituri

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Malgré la situation de l’état de siège implémentée depuis mai 2021, ciblant deux provinces de l’Est de la République Démocratique du Congo,  dans la province d’Ituri, des groupes armés CODECO et Zaïre contrôlent plusieurs dizaines de sites miniers.

Dans un rapport des Nations unies examiné en décembre 2022 a reconnu au total 59 sites miniers qui sont aux mains de ces deux groupes armés. Ces derniers accordent un intérêt particulier à l’activité minière qui leur permet de percevoir de façon illégale la taxe pour financer leurs actions, ainsi que la pérennisation de la rivalité.

Ceci est, selon le rapport,  à la base des affrontements entre groupes armés beaucoup de fois enregistrés dans les carrés miniers, particulièrement dans la zone de Nizi,  Mongbalu, Boga et Mambasa où on y exploite de l’or. Le même rapport indique en outre, que de juillet en septembre 2022, les casques bleus ont enregistré au moins 30 affrontements et qui auraient couté la vie à plusieurs dizaines des civiles dont la majorité sont des déplacés internes.

Selon ce même rapport, le groupe d’experts de l’ONU fait savoir que pendant une année, les autorités provinciales n’ont pas pu accéder à la majorité des sites miniers. Mais ces dernières pouvaient accentuer le contrôle dans les voies des sorties pour réduire la capacité de financement de ces activités par ces minerais réputé de « sang ». Car  « en contrôlant les 59 sites miniers, les groupes armés CODECO et ZAIRE ont d’une manière coercitif, soit, imposé les taxes illégales aux creuseurs, soit exploité eux-mêmes les puits. L’or produit dans les zones contrôlées par les groupes armés a été majoritairement vendu sur place à des négociants de Bunia, ou parfois directement à d’autres acteurs économiques installés dans cette ville », note le document.

Il faut noter que la majorité de ces sites sont en territoire de Djugu et Irumu. Il est également important de rappeler que ces entités dans cette zone sont à 80% contrôlées par les groupes armés dont les services de sécurités et miniers étatiques n’ont pas accès , malgré plusieurs opérations lancées par les forces armées nationale afin de sécuriser la zone.

Raphael LUMOO (Correspondant)

Akondanews.net

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