RDC : Attaque de la résidence du cardinal Ambongo : l’Eglise catholique appelle ses fidèles à ne pas se laisser influencer.

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Après Mbuji-Mayi au Kasaï oriental, les attaques visant l’Église catholique se sont poursuivies dimanche à Kinshasa.

Des vidéos partagées dans les réseaux sociaux montrent des jeunes gens apparemment drogués qui caillassent la résidence du cardinal Fridolin Ambongo au centre Lindonge à l’Est de Kinshasa. Ils ne s’en cachent pas. Ils expriment leur colère parce que, disent-ils, le cardinal est contre le chef de l’État, Félix Tshisekedi. L’archevêché a exprimé « sa grande indignation ».

« … C’est avec grande peine que nous avons constaté que, cet avant-midi du dimanche 1er août 2021, un groupe de personnes, non autrement identifiées, s’est présenté à l’archevêché de Kinshasa et à la résidence de son Eminence Fridolin Cardinal Ambongo, Archevêque Métropolitain de Kinshasa, scandant des chants et propos désobligeants et posant des actes de dégradation », explique l’abbé Georges Njila J, secrétaire-chancelier

Le cardinal Ambongo

Un dérapage de plus que l’Eglise a dénoncé et appelé les fidèles à se tenir prêts pour défendre le patrimoine ecclésial. « Aussi invitons-nous tous les fidèles catholiques à rester extrêmement vigilants pour empêcher toute dégradation du patrimoine ecclésial et prudents pour ne pas se laisser influencer par personne », a ajouté le communiqué de l’archidiocèse de Kinshasa.

Au niveau de l’Église, on prend au sérieux la menace mais le message est tranchant. Il ne sera jamais question de laisser le pays être bradé par un groupe de privilégiés, avait prévenu déjà le cardinal Fridolin Ambongo lors des obsèques de l’ancien archevêque de Kinshasa, Laurent Monsengwo Pasinya. « Nous regrettons profondément cette attitude peu responsable. Nous mesurons et évaluons, sur tous les plans, ces actes que nous désapprouvons fermement ainsi que leurs conséquences ».

Une semaine avant à Mbuji-Mayi au centre du pays, dix paroisses catholiques de la ville ont été profanées. Des objets saints volés et saccagés. Intolérable et inadmissible. L’évêque du chef-lieu du Kasaï oriental, Bernard Emmanuel Kasanda a appelé l’État à sanctionner sévèrement les auteurs de cette abomination mais la justice aussi se dit attendre une plainte pour se saisir du dossier.

Raphael LUMOO

Akondanews.net

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