Quelles compétences informatiques l’étudiant doit-il acquérir?

Aujourd’hui, il n’est aucune offre d’emploi où ne figurent des phrases comme « connaissances informatiques exigées ou obligatoires » ou « maîtrise de l’outil informatique, un plus ».
Mais, étant donné la diversité et l’étendue de ce domaine qui ne cesse, d’ailleurs, de se développer, l’étudiant peut être confus quant aux compétences à développer pour rendre son CV attractif aux yeux des recruteurs.
Cependant, il est à déplorer que la plupart des CV d’étudiants auxquels j’ai eu affaire ne mentionnent que WORD, et exceptionnellement EXCEL, comme compétences informatiques même si avec WORD, ils sont incapables, parfois, de savoir ce qu’on appelle «Justifier » un texte.

Quel mérite a un étudiant diplômé de connaître WORD autant que celui qui se glorifie de mentionner « Bonne connaissance du français » dans la rubrique du CV « Langues parlées et écrites», alors qu’il a fait tout son cursus en français? N’est-ce pas évident, après presque cinq (5) années d’études, d’avoir une excellente connaissance (au moins 60 à 80%) de cet outil de base et de maîtriser le français qui est la langue de travail?
On est conscient qu’au-delà des métiers qui relèvent de domaines spécialisées de la branche, comme la comptabilité, l’architecture, l’ingénierie de recherche et du développement informatique, notamment la création de logiciels, les réseaux ou encore l’intelligence artificielle, il existe des compétences informatiques minimum qu’un étudiant lambda est censé posséder pour renforcer son employabilité.
En effet, indépendamment de son champ ou filière d’étude, l’étudiant qui veut se positionner sur le marché de l’emploi se doit d’accumuler des capacités numériques qui doivent aller, parfois, au-delà des simples connaissances en bureautique.
Il s’agit, d’abord et principalement, des outils digitaux composés des logiciels de base nécessaires à l’exécution de tâches professionnelles, comme les logiciels de bureautique, notamment ceux de la suite bureautique de Microsoft Office (MS Office), comme Word, Excel, PowerPoint, et ensuite exceptionnellement, Access, Publisher et Outlook qui se destinent respectivement à la création et gestion de base de données, de publication assistée par ordinateur, notamment la création de « compositions professionnelles et visuellement attrayantes sans avoir à investir beaucoup d’argent et de temps dans une application de composition de bureau compliquée », et d’organisation de « courriers électroniques, calendriers, contacts, tâches et listes de tâches, le tout à partir d’un emplacement unique ».
Néanmoins, et c’est là que ça devient plus intéressant, pour se démarquer des autres, l’étudiant doit ajouter à sa palette de compétences, les logiciels de traitement d’image/graphisme, à l’exemple de Photoshop, In Design, Illustrator, en plus des logiciels de gestion de contenus web comme WordPress, Joomla, entre autres; et, finalement, les outils de marketing en ligne à l’exemple de Google Adwords, Ubersuggest, etc. et des connaissances en marketing digital, notamment les réseaux sociaux comme LinkedIn, Facebook, Instagram, Twitter, TikTok, YouTube, etc.
Enfin, il faut souligner que la connaissance ou la maîtrise des outils de gestion de contenus web comme SharePoint ainsi que ceux de gestion de projets, à l’exemple de Scrum et MS-Project, constitue indéniablement un plus.
Ainsi, ce sont les connaissances acquises dans ces domaines spécifiques qui viendront faire la différence entre les candidats, dans un monde professionnel de plus en plus compétitif où seules les compétences «inhabituelles» attirent l’attention des recruteurs.
Toutefois, il faut noter que la seule possession des connaissances informatiques, même rares, ne saurait être une garantie pour « décrocher » un entretien d’embauche. A celles-ci, il faut nécessairement ajouter les compétences humaines et comportementales, les fameux Soft skills, sans lesquelles le CV et la lettre de candidature ne présentent aucun intérêt particulier pour l’employeur.

Docteur OUSSOU Kouamé Rémi, enseignant-chercheur à l’Université Alassane Ouattara-Bouaké et Doyen du Campus 2 de l’Université internationale Clairefontaine Yopougon-Andokoi,et expert en développement professionnel de l’étudiant

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