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Ce samedi 25 mai 2024, le tribunal militaire de garnison de Bukavu, siégeant en audience foraine de flagrance à Katana, territoire de Kabare, Sud-Kivu, a condamné à la peine de mort quatre militaires du « Bataillon spécial ». Deux autres militaires ont été acquittés pour insuffisance de charges.
Les quatre condamnés ont été reconnus coupables de plusieurs crimes graves. L’un d’eux avait menacé, avec son arme, le chef de village de Kahungu, Christian Makombe Cizungu, à son domicile le mardi 21 mai. Un autre avait assassiné Kisangani Nyamurhondola, également à son domicile, la nuit du mercredi 22 mai. Les deux autres militaires condamnés avaient tiré à bout portant sur des civils non armés qui manifestaient contre l’assassinat de Nyamurhondola et dénonçaient les comportements abusifs des militaires de ce bataillon. Cette action avait coûté la vie à Alain Kakala Munganga, un jeune homme de 20 ans, et blessé gravement 12 autres personnes, dont deux sont actuellement entre la vie et la mort.
En plus de la peine de mort, chacun des condamnés devra verser 10 000 dollars aux familles des victimes, à titre de dommages et intérêts. Les deux militaires acquittés, qui commandaient les troupes, l’ont été en raison de l’insuffisance des preuves à leur encontre.
La Nouvelle Dynamique de la Société Civile en RDC (NDSCI) et les défenseurs des droits humains (DDH) de Katana se sont dits satisfaits du verdict. Ils exigent toutefois que le gouvernement congolais, en tant que civilement responsable des actes commis par ses militaires, assume le paiement des dommages et intérêts aux parties civiles.
Cependant, les défenseurs des droits humains rapportent subir des menaces de la part de certains militaires de ce bataillon pour avoir soutenu les victimes et œuvré pour que justice soit rendue. La NDSCI réitère son engagement à défendre les droits des citoyens et à dénoncer les abus de pouvoir, malgré les risques encourus.
Raphaël Lumoo
Akondanews.net