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Kinshasa, 15 juin 2024 — La République Démocratique du Congo (RDC) fait face à une prolifération inquiétante de boissons fortement alcoolisées sur le marché national, posant un grave danger public. Ces bouteilles, souvent vendues à des prix très bas, sont particulièrement populaires parmi les jeunes des villes congolaises.
Ces boissons, marquées de la mention « For export only » signifiant « Pour l’exportation seulement », sont vendues dans des boutiques et magasins à des prix accessibles. Une bouteille de 90 ml, contenant jusqu’à 42 % d’alcool, est vendue pour moins d’un dollar, rendant ces produits très attractifs pour une jeunesse en quête de sensations fortes à moindre coût.
La majorité de ces produits proviennent de pays voisins comme l’Ouganda et d’autres de l’Inde. Leur vente incontrôlée et leur consommation massive posent de sérieux problèmes de santé publique, détruisant lentement mais sûrement la jeunesse congolaise. La forte teneur en alcool de ces boissons les rend particulièrement dangereuses, augmentant la vulnérabilité des consommateurs aux problèmes de dépendance et de santé.
L’Office Congolais de Contrôle (OCC) et le Ministère de la Santé sont appelés à renforcer les contrôles sur ces produits importés. Il est crucial de mener des analyses rigoureuses de la qualité de ces boissons pour s’assurer qu’elles ne mettent pas en danger la santé des consommateurs. Par ailleurs, des campagnes de sensibilisation doivent être lancées pour informer la communauté des risques associés à la consommation de ces boissons fortement alcoolisées.
La prolifération de ces produits ne se limite pas seulement à une question de santé, mais soulève également des préoccupations sociales et économiques. Les jeunes, principal groupe cible, sont non seulement exposés aux risques de dépendance, mais également à des comportements antisociaux et à des accidents liés à la consommation excessive d’alcool.
Il est impératif que les autorités prennent des mesures immédiates pour contrôler l’importation et la distribution de ces boissons. Cela inclut des restrictions plus strictes sur les produits portant des mentions « For export only » et des sanctions sévères contre les importateurs et distributeurs non conformes.
La protection de la jeunesse congolaise et de la population en général doit être une priorité. En renforçant les contrôles et en menant des campagnes de sensibilisation, il est possible de limiter les dommages causés par ces boissons fortement alcoolisées et de préserver la santé publique en RDC.
Raphael Lumoo
Akondanews.net