Prix exagéré du péage de Grand-Bassam : Les Ivoiriens grognent, disent NON et lancent une pétition

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Abidjan le 27 juin 2022- Le péage situé sur l’autoroute à 16 voies d’Abidjan à Grand-Bassam est entré en vigueur ce week-end précisément ce vendredi 24 juin 2022, conformément à ce que le régime Rhdp d’Alassane Ouattara a arrêté.

Fonctionnel depuis le 15 avril dernier où elle avait été à la circulation, cette autoroute relie Abidjan la capitale économique et les villes du Sud-est du pays jusqu’à Noé ville ivoirienne frontière avec le Ghana. Le mardi 21 juin, donnant l’information de son ouverture payante au grand public, dans un communiqué dont copie nous est parvenue à akondanews.net, le Fond d’entretien routier (Fer) structure étatique qui gère les ressources à péage, en donnait aussi les différentes tarifications en fonction de la catégorie des véhicules.

C’est le FER qui l’a entièrement financé à hauteur de 23 milliards de FCFA. Sa fiche technique rapporte que cette autoroute compte 16 voies, soit huit voies dans chaque sens, il compte aussi des toilettes et des bureaux. Ainsi l’on apprenait que  les tarifs du péage sont de 1000 FCFA pour les véhicules légers ou voitures personnelles, 1500 FCFA pour les véhicules intermédiaires  ou de classe 2 (moins de 32 places), 2500 FCFA les autocars et véhicule à deux essieux (plus de 32 places) et 3500 FCFA pour les autocars et véhicules à 3 essieux (poids lourds). Une exception est accordée aux véhicules prioritaires que sont les ambulances et les forces de l’ordre en intervention. Il n’en a pas fallu davantage pour irriter les usagers, les associations des consommateurs, les Ong de défense des droits et l’ensemble des populations ivoiriennes.

« Un premier péage nous a été imposé en pleine agglomération (3ème pont) avec des tarifs que nous digérons toujours mal et voilà qu’on vient nous fixer un autre péage toujours en plein Grand Abidjan avec des tarifs encore plus élevés. Trop c’est trop. Il faut mettre un terme à cette escalade. Faute de réaction, nous demandons à tous les usagers de se déporter sur la nationale (ancienne route). Nous osons croire que cette dernière ne fera pas l’objet d’ici quelques temps de fermeture pour travaux. Si tel devait être le cas, la loi fait obligation aux autorités de prévoir des voies alternatives car les usagers ne sauraient tous être contraints de passer par le péage. Nous y veillerons » a dénoncé Jean-Baptiste Koffi le Président du Confédération des organisations des consommateurs de Côte d’Ivoire (COC-CI). Le président de cette association n’est pas le seul Ivoirien à s’indigner. Certains sont allés plus loin que l’indignation et proposent des actions concrètes pour faire fléchir le gouvernement d’Alassane Ouattara. C’est le cas de l’Ong Alternative Citoyenne Ivoirienne (ACI).

«  #LUTTE_CONTRE_LA_VIE_CHÈRE#NON_AU_COUT_DU_PEAGE_DE_BASSAM Merci au frère Alfred Boua pour l’initiative de cette pétition. Soyons solidaires, signons-la et partageons-la ! Un péage construit avec l’argent de nos impôts qui coûte si cher ! Boycottez-le et passez par l’ancienne voie jusqu’à ce qu’on obtienne diminution. #SERCOMPEG #ACI #LIBRE_POUR_SERVIR ! https://chng.it/5HwmFXmj » a lu akondanews.net, ce weekend, sur la page Facebook de Gbalet Pulchérie la président de le la plateforme Alternative Citoyenne Ivoirienne (ACI), une plateforme de la société civile ivoirienne. Un message encore disponible accompagné de liens joints invitant les usagers et l’ensemble de la population à signer une pétition pour dire « Non au péage de Grand-Bassam »

« 4 779 ont signé. Prochain objectif : 5 000 ! Quand elle atteindra 5 000 signatures, cette pétition aura plus de chance d’être reprise par les médias et journaux locaux ! » A lit-on sur la plateforme de la pétition dont l’initiateur est le citoyen Alfred Boua qui a reçu les mots de gratitude de Gbalet Pulcherie. « 1000 FCFA pour les véhicules légers ou voitures personnelles, 1500 FCFA pour les véhicules intermédiaires ou de classe 2 fixer des prix aussi élevés pour un péage situé à moins de 17 Km de la ville d’Abidjan est un non-sens. Nous disons trop c’est trop, nous ne serons pas les vaches à lait du gouvernement. Il faut que nous dénoncions ce racket de la population par le gouvernement. Le poste de péage est Situé au PK7+200 sur la section en site propre de 17,45 km de l’autoroute Abidjan-Grand Bassam, donc nous payons 1000 FCFA 7 km de portion d’autoroute, jamais vue nulle part au monde. Il faut ça cesse ce genre ponction direct dans poche du citoyen. Disons NON AU TARIFS PROHIBITIFS. LEVONS NOUS CONTRE LE RACKET DU GOUVERNEMENT.» Explique d’ailleurs Alfred Boua l’initiateur de la pétition.

M. Jean-Baptiste Koffi le président de la Confédération des organisations des consommateurs de Côte d’Ivoire (COC-CI)

A y voir de près, les passagers perdent dans ce qui est convenu d’appeler « opération plumage des populations». Un simple calcul permet de comprendre aussi bien que le régime Ouattara, les transporteurs se frotteront les mains. Le transporteur n’a pas hésité à percuter la charge sur le passage, en ajoutant 200 FCFA sur les 500 FCFA le prix du ticket de la ligne Bonoua-Abidjan, qui passe désormais à 700 FCFA. Comment le transporteur s’engraisse-t-il sur le dos du passager ? Voici un exemple très illustratif donné par l’internaute Le Saint d’Esprit sur sa page Facebook. « Le mini car de 34 places paie 2500F au pont. 200F CFA fois 34 font 6800F. 2500F ôtés des 6800F donnent une plus-value de 4300F à la structure de transport par car et par passage. » Simple ! Ainsi le pouvoir Ouattara en complicité avec les transporteurs se sucrent sur le dos des Ivoiriens qui savaient plus où donner de la tête face à la flambée des prix des denrées alimentaires et des produits de première nécessité.

Denzel Bereby, Correspondant

Akondanews.net

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