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Par Philippe Oswald – Publié le 18 octobre 2022
Ça chauffe pour le géant pharmaceutique Pfizer et pour la Commission européenne ! Des députés européens de la Commission spéciale du Parlement sur la COVID-19 ont contraint le Parquet européen à enquêter sur l’achat de vaccins par l’Union Européenne. Le Parquet européen, institué en 2021, est un organe indépendant de l’UE chargé de lutter contre la fraude aux fonds de l’Union, et contre toute infraction portant atteinte à ses intérêts financiers (corruption, blanchiment de capitaux, fraude transfrontalière à la TVA).
Au début de l’épidémie de coronavirus qui a atteint l’Europe en 2020, la Commission européenne avait procédé à l’achat groupé de vaccins pour le compte des 27 États membres de l’UE. Le Parquet européen a annoncé le 14 octobre dernier avoir ouvert une enquête sur l’achat de vaccins anti-Covid dans l’Union européenne : « Le bureau du procureur général européen confirme avoir une enquête en cours sur l’acquisition des vaccins anti-Covid dans l’UE », a indiqué le Parquet dans un communiqué diffusé sur les réseaux sociaux. Sans autre précision que celle-ci : « Cette confirmation exceptionnelle intervient en raison d’un intérêt extrêmement élevé du public. » Autant dire que la pression de l’opinion publique, informée par certains médias et par les réseaux sociaux, rendait l’enquête inévitable…
Les eurodéputés de la commission spéciale « COVI » ont lancé une pluie de critiques sur la façon dont la Commission européenne avait signé les contrats avec les laboratoires pharmaceutiques, en particulier avec le géant américano-allemand Pfizer/BioNTech. Les vaccins de cinq autres fabricants (Moderna, AstraZeneca, Janssen, Novavax et Valneva) ont été homologués, mais plus de la majorité des doses ont été achetées ou réservées à Pfizer. L’échange de textos qui a précédé ce contrat entre la présidente de la Commission, Ursula Von der Leyen, et le PDG de Pfizer, Albert Boula, n’a toujours pas été publié par les intéressés. Révélée par le New York Times, l’existence de cet échange secret a fait scandale. Suite aux protestations d’un journaliste allemand qui s’était heurté à un refus des services de la Commission d’en connaître la teneur, la médiatrice de l’UE, Emily O’Reilly, est intervenue en juillet dernier. Elle a estimé que le public devait pouvoir avoir accès aux SMS échangés dans les mêmes conditions que pour les autres documents de travail de l’Union européenne.
Un porte-parole de la Commission a tenté de banaliser les échanges de SMS entre la présidente Ursula von der Leyen et le PDG Albert Bourla en expliquant (à l’AFP) que la présidente de la Commission avait procédé de même avec les PDG d’autres entreprises afin de les convaincre de fournir l’UE « conformément aux procédures ». Selon lui, ces négociations avaient été supervisées côté UE par un comité directeur associant « des représentants de la Commission et de tous les États membres », laissant à ceux-ci « la possibilité de se retirer du contrat ». Rappelons que ces contrats signés sont restés en grande partie confidentiels, malgré les demandes instantes et répétées de parlementaires européens de tous les groupes politiques d’y avoir accès dans leur intégralité.
Outre leurs conditions d’achat, d’autres scandales concernant les vaccins sont en train de « mijoter » au Parlement européen. Le 10 octobre, au cours d’un deuxième échange avec des représentants de l’industrie pharmaceutique, la Commission spéciale du Parlement sur la COVID-19 a notamment interrogé Janine Small, Présidente des marchés internationaux de Pfizer (qui remplaçait le PDG de Pfizer Albert Bourla, qui devait initialement être là pour répondre aux questions des parlementaires). Le député néerlandais Robert Roos, a interpellé ainsi Janine Smal : « J’ai une courte question pour vous, pour laquelle j’aimerais une réponse claire (…) Est-ce que l’efficacité du vaccin de Pfizer contre la Covid pour réduire la transmission a été testée avant sa mise en marché ? » Réponse de Janine Small : « En ce qui concerne la question de savoir si nous étions au courant que le vaccin empêchait la transmission du virus avant son entrée en marché, non. Vous savez, nous devions aller à la vitesse de la science pour vraiment comprendre ce qui se passait dans le marché. » On se souvient que le principal slogan des campagnes de vaccination contre la COVID-19 était que le vaccin, en plus de la protection des personnes vulnérables, empêchait la transmission. C’est sur cette base qu’avait été instauré le « passe sanitaire », et c’est au nom de cette non-transmission du virus qu’en France (comme ailleurs dans le monde), quelque 15 000 soignants, médecins, infirmières, kinés… réfractaires à cette vaccination, ainsi que des personnels d’autres corps de métier comme les sapeurs-pompiers, ont été (et sont encore) suspendus et privés de leurs salaires. La présidente de la commission « COVI » a décidé de renvoyer une invitation à Albert Bourla. Encore une affaire à suivre !
source:LSDJ
Akondanews.net