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A l’occasion de cette cérémonie de lancement de la seconde phase du Projet régional d’appui au pastoralisme au Sahel, au niveau du Sénégal Mr Faroulk Banna, représentant la banque mondiale explique que « ce projet, plus communément appelé « PRAPS », a vu le jour en mai 2015 dans le sillage de la Déclaration de Nouakchott adoptée en octobre 2013 par les chefs d’Etats et de gouvernements des six pays sahélo-sahariens (Burkina Faso, Mali, Mauritanie, Niger, Sénégal, et Tchad) ».
« La pertinence des piliers de cette Déclaration sur lesquels le Projet a été bâti, s’est confirmée et même renforcée tout au long de ses six années de mise en œuvre. Ils visaient premièrement à un renforcement des services à la production ; deuxièmement à l’amélioration de la compétitivité des filières animales et l’accès aux marchés ; et enfin, au renforcement de la sécurité des biens, droits et moyens d’existence des peuples pasteurs, à l’accès aux services de base, et l’inclusion politique » dit-il. Selon lui, « cette Déclaration a permis de rappeler toute l’importance du pastoralisme comme mode de production efficace adapté aux conditions sahélo-sahariennes. Et le PRAPS a permis de relancer des investissements conséquents des gouvernements dans ce secteur qui avait longtemps été délaissé malgré son poids socio-économique majeur dans la sous-région ». Au titre du bilan des 6 années passées, fait-il renseigner, « le Sénégal peut être fier de ses réalisations puisque la quasi-totalité de ses objectifs a été atteinte. Au-delà des réalisations notables en matière d’amélioration des capacités des services vétérinaires, de gestion durable des terres, d’accès aux marchés, de prévention des crises et de diversification des sources de revenus des populations pastorales et agro-pastorales, il faut également mettre au crédit du PRAPS Sénégal sa capacité d’adaptation rapide face à des circonstances changeantes, sa recherche permanente de solutions pragmatiques et efficaces pour lever les obstacles, et sa parfaite collaboration dans le cadre des échanges qui ont eu lieu au niveau régional. Un véritable réseau s’est créé dont le Sénégal a été un des principaux moteurs, une famille même disent certains où l’entraide et la convivialité ont prévalu ». « Nous sommes aujourd’hui à l’orée du PRAPS-2, qui est une reconnaissance en soi des efforts intenses fournis par tous les acteurs du projet, et des résultats et impacts tangibles sur le terrain au bénéfice de populations qui sont parmi les plus vulnérables dans la région. Cela a été reconnu au plus haut niveau de la Banque mondiale » ajoute-t-il. Pour Mr Faroulk, « cette deuxième phase est encore plus ambitieuse que la première. Avec son objectif renforcer la résilience des pasteurs et des agropasteurs dans certaines zones ciblées de la région du Sahel, elle vise une mise à l’échelle tant géographique que thématique ».
Le PRAPS-2 mettra en effet davantage l’accent sur le renforcement des capacités institutionnelles régionales et nationales, notamment les stratégies, les réglementations, les mécanismes de gouvernance, les outils et les données pour l’appui à l’intégration régionale; (ii) renforcera la collaboration et les accords transfrontaliers et régionaux pour faciliter la sécurité des mouvements régionaux apaisés du bétail. « Les enjeux et défis sont donc de taille, et il est clair que le contexte dans lequel le PRAPS-2 s’exécutera continuera d’évoluer au cours des 6 années de vie du Projet » poursuit-il.
Mapote Gaye
Akondanews.net