72 heures après la décision de la Banque mondiale d’annoncer qu’elle ne financera plus de nouveaux projets en Ouganda, en estimant que cette mesure « allait fondamentalement à l’encontre des valeurs de la Banque mondiale », le président ougandais a exprimé son point de vue.
En termes clairs, le président ougandais a jugé regrettable et a sous-estimé le fait que cette institution de Bretton Woods contraigne le gouvernement à abandonner « sa foi, sa culture, ses principes et sa souveraineté », valeurs au centre desquelles se trouvent la notion d’utiliser l’argent comme moyen de pression. Il a également ajouté que « les Ougandais se développeront avec ou sans prêts ».
En début de semaine, la Banque mondiale et le ministère ougandais de la Santé, représenté par Madame Jan Ruth ACENG, dont le secteur bénéficie des fonds de l’institution, ont été au cœur d’une controverse. Une circulaire a été publiée dénonçant une « discrimination et une stigmatisation » basées sur des critères tels que le « genre, la religion, l’ethnie, le statut social, l’orientation économique ou sexuelle ».
Tout est parti de la promulgation par le gouvernement ougandais, en mai, d’une loi contre l’homosexualité. Cette loi prévoit des peines sévères pour les individus impliqués dans des relations homosexuelles et pour ceux qui font la « promotion » de l’homosexualité. L’homosexualité est qualifiée de crime aggravé par cette loi, avec la peine de mort réservée à toute personne reconnue coupable de cette infraction en Ouganda.
Raphael LUMOO
Akondanews.net