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Deux semaines après l’annonce de la liste actualisée des personnalités sanctionnées par l’Union Européenne, Dominique Ndaruhutse, leader du groupe Wazalendo au sein du Collectif du Mouvement pour le Changement (CMC), a décidé de sortir de son silence pour répondre aux accusations portées contre lui. Cette sanction s’inscrit dans un contexte de tensions croissantes dans la région du Nord-Kivu, en République Démocratique du Congo (RDC).
Une Réponse Dure aux Sanctions
Dominique Ndaruhutse a affirmé que les sanctions imposées par l’Union Européenne ne le concernent pas, déclarant : « Les sanctions de l’Union Européenne ne me concernent pas car je reste congolais et attaché à l’esprit du patriotisme en défendant l’intérêt de la population victime de la guerre imposée par la communauté internationale. » Par cette déclaration, Ndaruhutse réaffirme son engagement envers la population du Nord-Kivu, qu’il considère comme prise en otage par des intérêts étrangers.
En tant que général autoproclamé, Ndaruhutse a souligné que « il est connu que nous, Wazalendo, combattons l’Union Européenne qui soutient le Rwanda et l’Ouganda ». Selon lui, ces deux pays sont soutenus par l’Union Européenne dans leur implication présumée dans le conflit au Nord-Kivu, un conflit qui, selon lui, vise à exploiter les ressources minières de l’est de la RDC.
Contexte des Sanctions
À la fin du mois de juillet, Dominique Ndaruhutse et Jean Claude Habyarimana Mbiste, alias Jules Mulumba, représentant la synergie Volontaire pour la Défense de la Patrie (VDP), ont été accusés par l’Union Européenne de planifier, diriger ou commettre des actes constituant de graves violations des droits de l’homme en RDC. Les sanctions les accusent également de maintenir les conflits armés, l’instabilité et l’insécurité dans l’est du pays.
Ndaruhutse et Mulumba sont identifiés comme des figures clés des Wazalendo, un groupe accusé d’exacerber les tensions dans la région. L’Union Européenne, par ces sanctions, cherche à faire pression sur ces acteurs pour encourager la paix et le respect des droits de l’homme dans la région des Grands Lacs.
Les Accusations de Dominique Ndaruhutse
Ndaruhutse a critiqué ce qu’il appelle une « guerre économique » dans l’est de la RDC, affirmant que l’objectif est l’exploitation des ressources minières du pays par des acteurs étrangers. Il a déclaré que l’Union Européenne devrait être gênée par la situation humanitaire au Nord-Kivu, où des milliers de civils souffrent des conséquences du conflit.
Pour Dominique Ndaruhutse, ces sanctions sont une preuve supplémentaire de l’ingérence étrangère dans les affaires congolaises, visant à déstabiliser la région pour des gains économiques. Il appelle à une plus grande prise de conscience des véritables enjeux derrière le conflit au Nord-Kivu et à une action plus équitable de la communauté internationale.
Perspectives d’Avenir
Le discours de Dominique Ndaruhutse met en lumière les défis auxquels sont confrontées les initiatives internationales de paix dans la région. Alors que la communauté internationale cherche des solutions durables, les tensions internes et les accusations de complicité étrangère compliquent les efforts de médiation et de résolution des conflits.
Cet article vise à fournir une vue d’ensemble sur la situation complexe dans le Nord-Kivu, où les acteurs locaux et internationaux se heurtent dans une lutte de pouvoir et d’influence. Les sanctions récentes ne sont qu’une étape dans un processus plus large pour rétablir la paix et la stabilité dans cette région tourmentée.
Raphaël mirurumo, correspondant à Kinshasa
Akondanews.net