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Ce mardi 17 septembre 2024, la population de Kibirizi, dans le groupement Mutanda, chefferie de Bwito, territoire de Rutshuru, a été secouée par la découverte de quatre corps sans vie. Selon des informations recueillies par Akondanews.net, ces corps ont été retrouvés dans deux localités formant la cité de Kibirizi : deux dans la localité de Kibirizi même, et deux autres à Kabanda.
Les victimes, dont les identités restent à ce jour inconnues, auraient perdu la vie lors d’un échange de tirs survenu dans la nuit du lundi 16 septembre 2024. La société civile de Kanyabayonga, contactée par **Akondanews.net**, rapporte que trois de ces personnes ont été tuées par arme à feu et la quatrième par arme blanche. De plus, deux des corps retrouvés étaient menottés, ce qui ajoute une dimension inquiétante à cet événement tragique.
Une insécurité persistante dans la région de Rutshuru
Cette découverte macabre intervient dans un contexte d’insécurité croissante dans la région de Rutshuru. Il y a deux semaines, le groupe rebelle M23 avait émis une interdiction stricte à l’encontre des habitants de la zone, leur interdisant l’accès à leurs champs malgré l’importance de cette période culturale. Cette interdiction, combinée à l’insécurité galopante, met la population locale dans une situation de vulnérabilité extrême.
Les autorités locales, de même que les organisations de la société civile, expriment leur profonde inquiétude quant à la recrudescence de la violence dans cette partie du Nord-Kivu, où les affrontements armés entre différents groupes continuent de faire des victimes innocentes. Ces événements dramatiques soulignent la fragilité de la situation sécuritaire dans le territoire de Rutshuru, où la population, déjà confrontée à des difficultés économiques et humanitaires, fait face à une violence incessante.
Appel à une enquête et à une protection accrue de la population
Les circonstances exactes de ces décès demeurent floues, et une enquête approfondie est réclamée pour identifier les victimes et comprendre les causes de leur mort. Les habitants de Kibirizi vivent désormais dans la peur, craignant que de nouveaux actes de violence ne se produisent dans cette région déjà meurtrie par les conflits armés.
La société civile et les acteurs locaux appellent les autorités provinciales et nationales à renforcer la sécurité dans cette zone, afin de protéger les civils et de prévenir d’autres tragédies. Il est également impératif que des mesures soient prises pour garantir l’accès aux terres agricoles, vitales pour la subsistance des habitants de cette région.
La situation sécuritaire à Rutshuru reste préoccupante, et ces nouveaux incidents ne font que rappeler l’urgence d’une réponse rapide et efficace des autorités pour rétablir la paix et la stabilité.
Raphael Lumoo, correspondant à Kinshasa
Akondanews.net