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Dans la partie Est de la République démocratique du Congo, la situation des violences sexuelles reste préoccupante, mais une amélioration notable est observée au camp de déplacés de Lushagala Extension, où les cas ont sensiblement diminué au cours du troisième trimestre de 2024. Cette baisse a été relevée par la rédaction d’Akondanews.net, en partenariat avec les équipes de Médecins Sans Frontières (MSF) opérant sur place.
Un animateur de la clinique mobile de MSF, intervenant dans ce camp de déplacés, a indiqué que le nombre de cas pris en charge par leurs services a considérablement diminué, représentant seulement un tiers des cas recensés lors des deux premiers trimestres de l’année. Cette réduction encourageante témoigne des efforts déployés pour atténuer cette problématique qui affecte gravement les droits humains et la dignité des femmes et des enfants, souvent victimes lors de leurs déplacements en brousse pour la collecte de bois de chauffage.
Diverses organisations humanitaires œuvrent aux côtés de plus de 90 000 familles déplacées au sein du camp, contribuant à la baisse de cette exposition aux violences. L’une des mesures mises en place a été la distribution de cash aux familles déplacées, permettant à chaque ménage de recevoir environ 15 USD par enfant, facilitant ainsi l’achat de charbon et réduisant les déplacements vers le parc de Virunga pour la collecte de bois.
Toutefois, les besoins restent importants. La mise en œuvre d’un programme de justice transitionnelle et le renforcement de l’autorité de l’État par le gouvernement congolais sont nécessaires pour réduire davantage l’exposition des femmes et des enfants dans ces zones de déplacement, afin de garantir leur sécurité et leur dignité.
Raphael Lumoo, correspondant à Kinshasa
Akondanews.net