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Dans un remaniement ministériel survenu hier, le président Yoweri Museveni a nommé son fils à un poste crucial : la tête des forces armées de l’Ouganda. Cette décision, largement attendue mais non moins controversée, soulève des questions sur la succession présidentielle et l’ingérence politique au sein de l’armée.
Le général Muhoozi Kainerugaba, fils du président Museveni, a été choisi pour diriger les forces armées, alimentant ainsi les spéculations selon lesquelles le président prépare son fils à lui succéder au pouvoir. Cette nomination marque une étape significative dans la consolidation du pouvoir au sein de la famille Museveni, qui gouverne l’Ouganda depuis plusieurs décennies.
Pourtant, cette promotion n’est pas sans controverse. Kainerugaba a été critiqué pour son implication dans des activités politiques partisanes, en violation de la loi qui interdit aux officiers militaires en service de s’engager dans de telles activités. Il a récemment organisé des réunions politiques à travers le pays et a lancé un groupe d’activistes appelé la Ligue patriotique d’Ouganda. Malgré cela, il affirme que ses actions visent à encourager le patriotisme parmi les citoyens.
Il convient de noter que Kainerugaba occupait précédemment le poste de Conseiller spécial de son père pour les opérations spéciales. Sa nomination à la tête des forces armées marque une transition significative dans sa carrière militaire et politique. Il remplace le général Wilson MBASU MBADI, qui, lui, est nommé Ministre en charge du Commerce.
Cette décision soulève des préoccupations quant à l’indépendance de l’armée et à la nature démocratique du système politique en Ouganda. Alors que le président Museveni continue de consolider son emprise sur le pouvoir, la nomination de son fils à un poste aussi stratégique soulève des inquiétudes quant à l’équité et à la transparence du processus de succession présidentielle.
Raphael LUMOO
Akondanews.net