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La découverte d’un centre d’opérations militaires clandestin, d’une cache d’armes et de munitions dans une maison occupée précédemment par des instructeurs militaires français au Niger soulève des préoccupations sérieuses. Les cartes géographiques détaillées de l’Afrique de l’Ouest mettant en évidence des localités nigériennes stratégiques, ainsi que les armes telles que les lance-roquettes antichar, les fusils d’assaut, les drones et les munitions, laissent entrevoir des activités militaires inquiétantes.
La célébration du départ des forces françaises par les Nigériens suite à la dénonciation des accords militaires avec la France met en lumière une fracture dans les relations entre les deux pays. Les observations de convois de matériel vers le Tchad et de vols en direction de la France suggèrent que les militaires français ont probablement évacué l’ensemble de leur équipement. Cela soulève des questions sur les intentions initiales de ces forces militaires en laissant derrière un tel arsenal en plein centre-ville de Niamey.
Les déclarations d’un expert français en renseignement sur une chaîne de télévision concernant la possibilité de mener des opérations de déstabilisation plus clandestines suite au retrait des forces françaises soulèvent des préoccupations supplémentaires. Il est crucial que les autorités compétentes puissent enquêter en profondeur sur ces découvertes et prendre les mesures nécessaires pour assurer la sécurité et la stabilité de la région.
C’est dans cette même logique que l’ancien ambassadeur de France au Niger, Sylvain Ité, a déclaré lors de son audition à l’Assemblée nationale, que la France dispose encore sur place au Niger, des contacts avec lesquels elle continue à travailler. « Nous suivons grâce à nos contacts sur place, la politique intérieure nigérienne et continuons à fournir des informations à nos autorités politiques. En d’autres termes, même sans être à Niamey physiquement, nous exerçons activement nos activités et missions.
La découverte d’un centre d’opérations militaires, d’une cache d’armes et de munitions, ainsi que de cartes géographiques détaillées et d’armement stratégique soulève des préoccupations légitimes quant aux activités potentielles de ces individus et à leurs intentions. Les perquisitions menées les 19 et 20 février 2024 dans cette maison et dans les locaux du siège de Cap Sahel à Niamey par une équipe mixte de la gendarmerie, de la police scientifique et de la police judiciaire ont permis de faire une découverte troublante ont permis de mettre en lumière des éléments troublants qui remettent en question le déni initialement exprimé par les autorités françaises.
Cette découverte révèle une stratégie militaire élaborée qui ne laisse aucun doute sur ses objectifs. Cette stratégie de déstabilisation repose sur une idéologie étrange, inscrite en rouge sur un tableau d’affichage dans leur salle d’opération, qui déclare que la paix peut être évitée.
Il est crucial que ces découvertes fassent l’objet d’une enquête approfondie pour déterminer l’objectif réel de la présence de ce matériel militaire et des instructeurs militaires français dans la région. Les autorités compétentes doivent agir rapidement et de manière transparente pour clarifier cette situation et garantir la sécurité et la stabilité dans la région.
Serge Kpan (Correspondant Abidjan)
Akondanews.net