|
Lecteur Audio
Getting your Trinity Audio player ready...
|
Le mercredi 25 décembre 2024, le président du Conseil national pour la sauvegarde de la patrie (CNSP), Abdourahamane Tiani, a révélé à la nation nigérienne et au monde entier que la France est le principal financier du terrorisme en Afrique de l’ouest. Dans un entretien exclusif diffusé sur les ondes de la Radiotélévision du Niger (RTN), le général Tiani a ouvertement accusé la France d’être le principal sponsor du terrorisme en Afrique de l’Ouest, visant à déstabiliser les États de la Confédération des États du Sahel (AES) depuis le 26 juillet 2023.
Ces déclarations interviennent dans un contexte de crise diplomatique aiguë avec la France et plusieurs pays de la sous-région ouest-africaine. Le président Tiani a mis en lumière ce qu’il décrit comme les manœuvres de la France, soutenue par l’Union européenne (UE), la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) et plusieurs nations régionales, dont le Bénin, la Côte d’Ivoire et le Nigéria.
« L’adversaire que nous avons en face n’est pas le terrorisme, c’est surtout la France, habituée à disposer de tout au Niger, la France habituée à disposer des ressources humaines et naturelles au Niger à sa guise », a affirmé Tiani avec véhémence, avant d’accuser la France de financer le terrorisme au Sahel à hauteur de milliards de franc CFA.
«(…) Cette même France qui finance le terrorisme au Sahel, cette même France, tenez-vous bien, qui aujourd’hui, à l’heure où je vous parle, a déversé plusieurs milliards de francs CFA dans le lit du Lac Tchad entre les mains de Boko Haram, El Bakura, de l’État Islamique dans les provinces de l’Afrique de l’Ouest aux ordres d’un certain Abou Moussa » a-t-il laissé entendre.
Et d’ajouter que : « Les terroristes possèdent suffisamment de financement, puisque le franc CFA est fabriqué en France et la France a le soutien de l’Union européenne, de fabriquer autant de franc CFA qu’elle veut, tant que ce ne sont pas les Euros ou les Dollars ».
Par ailleurs, Tiani a révélé que la France n’a pas l’intention de quitter le continent africain, contrairement à ses déclarations officielles. Il a accusé la France d’encadrer, de financer et de former des terroristes pour déstabiliser et disloquer les pays membres de la Confédération, notamment à partir du Bénin, de la Côte d’Ivoire (à Bingerville et au 43e BIMA), et du Nigéria.
« La stratégie de déstabilisation de la France consiste dans un premier temps à financer, à équiper, à entraîner et à positionner des mouvements terroristes le long de la frontière de la Confédération, parce que l’objectif est la dislocation de la Confédération », a conclu Tiani.
Ces accusations graves du président Tiani ouvrent un nouveau chapitre dans les relations tumultueuses entre le Niger, ses voisins, et les puissances occidentales. Il reste à voir comment la France et les autres nations accusées répondront à ces allégations, et quelles seront les répercussions sur la stabilité de la région.
Adingra OSSEI