Niger : Célébration de la Journée Nationale de la Femme axée sur la promotion du Leadership féminin

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Niamey, 13 Mai 2021 – Le Niger célèbre, ce jeudi 13 mai 2021, la Journée Nationale de la Femme, initiée en souvenir de la marche historique des femmes nigériennes, organisée le 13 mai 1991 pour revendiquer une meilleure représentation au sein de la Commission préparatoire de la Conférence Nationale Souveraine ayant débouché sur le multipartisme au Niger.
Sous le haut patronage du Premier Ministre Ouhoumoudou Mahamadou, elles se sont retrouvées au Palais des Congrès de Niamey autour du thème : « Renaissance Féminine au Niger : quelles stratégies pour un développement durable ».
A l’occasion, le  Chef du Gouvernement nigérien a fait valoir que « les femmes nigériennes avaient agi, et leur réaction avait une résonnance particulière parce qu’elle avait fait bouger les lignes ». Il a surtout souligné que « la marche historique du 13 Mai 1991 n’était pas que destinée à rehausser le quota des femmes au sein de la Commission chargée de préparer les assises de la Conférence Nationale. Cette marche était une révolution pour promouvoir les droits de la femme afin que celle-ci ne soit plus abandonnée sur le bord de la route en ce qui concerne le présent et l’avenir de notre pays ».
La marche du 13 mai 1991 est une date symbolique dans l’histoire de l’émancipation de la femme nigérienne, a également laissé entendre M. Ouhoumoudou Mahamadou, avant d’évoquer quelques actions entreprises par les autorités nigériennes dans le cadre de promotion et de l’émancipation de la femme nigérienne.
« En effet, a-t-il rappelé, le Gouvernement a adopté plusieurs types de documents stratégiques pour normaliser des droits des femmes », soulignant en exemple la politique nationale du genre et la création subséquente de l’observatoire national du genre, la loi instituant le système du quota qui a fait l’objet de plusieurs révisions à la hausse dont la toute dernière est intervenue en 2020, la stratégie nationale de prévention et de réponse aux violences basées sur le genre, la stratégie nationale pour l’autonomisation économique de la femme, etc.
En dépit de tout cela, le Premier Ministre a fait observer  que « le Gouvernement est conscient que des efforts supplémentaires doivent être faits pour assurer l’effectivité des droits des femmes et leur autonomisation ».
Pour sa part,  la Ministre de la Promotion de la Femme et de la Protection de l’Enfant, Mme Allahoury Aminata a noté  que le choix du thème de cette année « se justifie du fait que les avancées enregistrées ces dernières années en matière de promotion du leadership féminin et de participation politique des femmes méritent d’être consolidées et renforcées ».
A titre illustratif, a-t-elle indiqué, « nous pouvons citer le révision à la hausse et l’adoption en 2019 de la loi instituant le système de quota aux fonctions électives, au gouvernement et dans l’administration de l’Etat, qui a permis d’enregistrer 50 femmes au parlement à l’issue des élections de 2020 contre 29 à celles de 2016 ».
Quant à la présidente de la Coordination des ONG et Associations féminines du Niger (CONGAFEN), Mme Kako Fatima, elle a d’abord fait observer que les femmes représentent 50,6% de la population nigérienne, avant de se réjouir de la mise en place de l’Observatoire national pour la promotion du genre (ONPG) en 2015.
Elle a ensuite relevé  que les élections de 2020 et 2021 ont produit des résultats dont globalement le quota a été respecté, notamment au niveau des élections municipales (27%), régionales (35%) et législatives (30%).
Mme Kako a néanmoins regretté que le quota n’est pas respecté au niveau de certains conseils  municipaux et  qu’« au Gouvernement, nous avons seulement 5 femmes sur 33 ministres, soit 15% ».
Aussi, a-t-elle voulu lancer un appel au Gouvernement pour le respect du quota à l’égard des femmes.
La veille, la Ministre de la Promotion de la Femme et de la Protection de l’Enfant, Mme Allahoury Aminata Zourkaleini, dans un message, a rappelé l’importance de cette journée, mais aussi et surtout les acquis de la femme nigérienne depuis l’institution de cette journée.
Elle a surtout reconnu que « face à la persistance des relations d’inégalités, l’insuffisance d’équité entre les hommes et les femmes constitue encore un frein au développement durable du pays », soulignant que « le défi majeur est d’arriver à faire en sorte que les hommes et les femmes gèrent et contrôlent ensemble les actions du développement du pays ».
Pour y parvenir, la Ministre de la Promotion de la Femme et de la Protection de l’Enfant a indiqué qu’il « est indispensable qu’une forte mobilisation soit engagée par le Gouvernement, le Parlement, les Partenaires Techniques et Financiers, les Réseaux des ONG et Associations, les Leaders d’opinion, les Collectifs des syndicats, les Chefs Traditionnels et les Groupements féminins en vue de développer et mettre en œuvre des stratégies adéquates ».
Selon elle, « cette dynamique permettra d’aboutir à des résultats plus éclatants dans le renforcement du pouvoir économique des femmes, dans l’émergence politique et la participation des femmes à toutes les actions de développement ».

KPM

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