NIGER 2021: ALTERNANCE POLITIQUE OU CONTINUITÉ? Interview avec Dr. Aïssa Halidou

Lecteur Audio
Getting your Trinity Audio player ready...

Dr. Aïssa Halidou, Épidémiologiste, Socio-Économiste, Politologue et Enseignante Chercheuse à Sciences Po de Paris.

  • Bonjour Docteur, notre première question est la suivante : après avoir passé deux mandats successifs à la tête du Niger, le président Mahamadou ISSOUFOU n’a pas tordu le cou à la constitution du Niger, contrairement à bon nombre de présidents africains, pour faire un 3ème mandat, mais il a réussi à faire passer son dauphin Mohamed Bazoum à la tête de l’État. Que pensez-vous de cette situation ? Est-ce une alternance démocratique ou une continuité ?

Je trouve que c’est une très bonne chose qu’il faut saluer et encourager et que les nigériens doivent en être fiers, surtout que c’est la 1ère fois que le Niger, qui est à son 10ième Président connaît un tel changement de régime. Donc, quoi qu’on dise c’est une alternance politique démocratique. Le Niger passe du statut d’expert putschiste à celui du bon exemple démocratique dans la sous-région. Issoufou mérite d’en être félicité, même s’il vit le rêve raté d’Alassane Ouattara que ce dernier a voulu vivre avec Amadou Gon Coulibaly.

  • Quel bilan économique et social laisse l’ex-chef d’Etat du Niger à son successeur?

Bon, à ce niveau pour être franche, je dirais qu’il a laissé un bilan un peu mitigé à mon goût. Il a été excellent en relation internationale et diplomatique, en urbanisation et un peu en industrie minière.

Cependant des secteurs vitaux comme la santé, l’éducation et surtout la sécurité en ont payé les frais. Je trouve que c’est très lourd comme bilan négatif.

Et puis, la corruption n’a pas été vraiment combattue comme il l’avait prôné. Les nigériens n’ont pas pu nourrir les nigériens non plus comme il l’avait promis. Je crois qu’il n’y avait pas eu de vraies concepts derrière ses beaux discours, et même s’il y en avait eu, il n’y a pas eu de suivi ou de rigueur dans l’implémentation. En tout cas, quand on fait un bilan rétrospectif, ça a plutôt l’air de discours qui sont restés stériles.

Il aurait dû booster et soutenir l’agriculture et l’élevage avec des programmes de lutte contre la pauvreté en zone rurale en développant par exemple des concepts  de promotion de l’agriculture et de l’élevage qui auraient pu être bien suivis et évalués après. En effet, ces secteurs lésés sont très importants pour le développement. Les beaux discours seuls ne suffisent pas pour développer un pays.


Dr. Aïssa Halidou avec la délégation présidentielle lors du G20-Afrique à Berlin
  • L’épineuse question de la sécurité a pendant longtemps été son choux gras, avez-vous le sentiment qu’il a été à la hauteur dans la lutte contre le terrorisme tout au long de ses 2 mandats ?

Non. À mon avis, il a gravement échoué sur la question sécuritaire. Issoufou et toute son équipe ont été nuls en stratégie géopolitique et en intégration africaine sous régionale, car ils n’avaient rien fait pour empêcher ce que j’appelle la « déstabilisation » de la Lybie. Ce qui par la suite a conduit à des enjeux sécuritaires énormes traduits en djihadisme, trafic de drogue et autres au sahel. C’est 8 ans après qu’ Issoufou vient ici à Paris « pleurnicher » qu’ils n’ont pas été impliqués. C’est trop facile ça comme dédouanement. Mais qui paye les conséquences aujourd’hui ; Sarkozy et ses alliés ou bien le peuple nigérien? Aujourd’hui, 10 ans après, les pays sahéliens, plus précisément les pauvres populations, militaires comme civiles, continuent de payer les frais du silence de leurs dirigeants dans cette affaire.

Je pense que la sécurité sera un des défis majeurs pour le nouveau régime.

  • Au lendemain du deuxième tour des élections présidentielles, il y a eu une crise post-électorale et l’opposition crie toujours à « un holdup électoral », qu’est-ce que vous en pensez?

Non, je ne crois pas à un « holdup électoral ». Il y a eu certes quelques manquements dans certaines localités et vu les conditions et les circonstances, je trouve que c’est tout à fait compréhensible.

Mais la cour constitutionnelle a statué là-dessus et a corrigé ces manquements et même annulé le vote dans les régions concernées. Cependant, cela n’a pas eu une grande influence sur les résultats des élections. S’il y avait vraiment eu un « holdup up électoral », je ne crois pas que la cour constitutionnelle nigérienne allait valider la victoire du Président Bazoum. Je ne crois pas que le pouvoir en place aurait pu corrompre ou intimider tous ces magistrats. Voyez par exemple  l’affaire Madougou au Bénin, un des magistrats s’est exilé et a dénoncé la procédure.

Concernant les manifestations, je crois plus que c’est le résultat d’une certaine frustration vis à vis de la mauvaise gestion d’Issoufou mais que ces manifestants n’ont pas su bien formuler et bien exprimer.

Le paradoxe est aussi que Ousmane avait refusé un duel de débat télévisé, alors que ce genre de débat est extrêmement important, ne serait-ce que pour les « indécis » qui n’étaient pas encore convaincus des idéologies et programmes des candidats. Pour moi, c’était déjà la défaite d’Ousmane face à Bazoum. Ousmane aurait dû saisir cette opportunité de duel de débats et démontrer à toute la nation nigérienne combien le parti au pouvoir a mal gouverné le pays et combien son programme à lui était meilleur à celui de Bazoum, s’il était vraiment sûr de lui et de ses argumentations. Et puis, les nigériens l’ont déjà vu à l’œuvre car il a été le 1er président démocratiquement élu au Niger, mais il n’avait même pas terminé son mandat de l’époque.

Beaucoup de nigériens ont la courte mémoire, j’ai l’impression. Le coup d’État de Baré Mainassara lors de la gouvernance d’Ousmane, avait été acclamé par la population nigérienne comme le récent coup d’État contre IBK au Mali.

À part cela, depuis lors, Ousmane s’est présenté à chaque fois aux élections et il a toujours échoué avec des scores des fois très minables Qu’est ce qui a pu changer cette fois-ci pour qu’il prétende avoir gagné les élections? À mon avis, rien de substantiel.

S.E.M. Mohamed BAZOUM, Président de la République du Niger
  • Avant les élections beaucoup de partis politiques se sont mis ensemble pour dénoncer et empêcher la candidature de Mohamed Bazoum, qui, dit-on, ne serait pas un nigérien d’origine. Qu’est-ce que vous en pensez?

C’était le sujet qui avait dominé les discussions sur ces élections, mais c’était aussi la discussion la plus absurde lors des élections, tellement que c’était bas et inutile. Je m’attendais à ce que les gens discutent sur les programmes des candidats et sur le bilan de Issoufou, puisque Bazoum était son dauphin. Par exemple, la corruption et le détournement des fonds au Ministère de la défense ou « l’Uranium-Gate », des affaires restées non-élucidées, allaient être des sujets intéressants de débats. Mais au lieu de ça, les gens se sont cramponnés sur la « nigérienneté » de Bazoum sans mesurer les conséquences de leurs propos. Je trouvais cela plus grave que l’histoire de « l’ivoirité » en Côte d’Ivoire. Surtout quand des gens qui se disent acteurs de la société civile se laissent embobiner dans un tel discours de discrimination à caractère ethnocentriste et régionaliste. « Das war zum kotzen ! » (C’était écœurant ! Ndlr), comme le disent les allemands.

C’est quoi le Niger? Le colon trace des frontières sur les grands empires de vos ancêtres selon ses intérêts, sans tenir compte des limites qui existaient avant. Et vous, maintenant des décennies après, au lieu de casser ces barrières et vous mettre ensemble pour bâtir quelque chose de commun, c’est vous qui allez encore réfléchir sur qui est « nigérien d’origine » ? Moi, par exemple, je suis songhaï et l’Empire Songhaï de mes ancêtres s’étendait d’une partie du Niger, Benin, Burkina Faso jusqu’au Mali, où il avait sa capitale qui était l’actuelle ville de Gao. Donc, si je dois me référer à l’origine de mes ancêtres, je suis citoyenne de tous ces pays. C’est de la même façon que vous allez trouver d’autres ethnies au Niger qui ont des ramifications au Nigeria ou dans les autres pays limitrophes du Niger. Donc, c’est totalement du « bullshit » de parler d’origine en Afrique. La vie des africains n’a pas commencé avec l’arrivée des colons.

Il faut que les africains se le mettent dans la tête et arrêtent ces stigmatisations sur l’origine. Car en voulant manipuler les gens pour l’électorat, ils peuvent provoquer de graves problèmes sociétaux et le jeu n’en vaut pas la chandelle. C’est comme ça qu’a commencé le génocide au Rwanda et tous les autres conflits xénophobes dans d’autres pays d’Afrique.

  • Le journaliste Baba Alpha qui, dit-on, est né et a grandi au Niger et a encore toute sa famille au Niger, avait été rapatrié au Mali par un décret signé par Bazoum Mohamed lui-même quand il était Ministre de l’intérieur. Vous ne trouvez pas que lui-même discrimine les gens et que les nigériens ont tout à fait raison de ne pas vouloir une telle personne comme Président?

Je ne connais pas très bien le background de cette affaire, mais quoi qu’il en soit, je vous donne totalement raison sur ce point. J’avoue que cette histoire m’avait dépassée. C’était une affaire que j’avais trouvé totalement absurde. Si le karma existe, c’est peut être cette histoire qui s’est retournée contre Bazoum. Car dans le passé, il y avait eu quelques voix qui s’étaient levées pour dire que Mahamane Ousmane était d’origine Tchadienne, l’affaire s’était étouffée. On avait dit aussi que Tandja Mamadou, était d’origine Mauritanienne, mais pour Bazoum, ça avait pris une ampleur démesurée qui pouvait prêter à un recul de la tolérance inter-ethnique au Niger. J’espère que le Président Bazoum a tiré des leçons de cette histoire de nationalité et qu’il ne rapatriera désormais aucune autre personne dans un autre pays africain. Ce serait là les bases d’une intégration africaine qu’ils prônent tous, sans se fier aux fondements. A quoi servirait la Zlecaf (Zone de libre-échange continentale africaine Ndlr) dont Issoufou se nomme champion si on doit rapatrier des citoyens africains? C’est totalement absurde!

  • Ne doit-on pas tout de même craindre une situation chaotique vu la détermination du candidat perdant Mahamane OUSMANE, qui le dimanche 28 mars dernier a appelé ses partisans à manifester pour arracher le pouvoir au parti du PNDS (parti au pouvoir)?

Bon, je me dis qu’on a frôlé le pire.

Vu que l’investiture s’était bien passée, je pense que le reste, ce serait juste une question de dialogue et de temps. Et les 2 principaux protagonistes, Bazoum et Ousmane sont tous deux des hommes de dialogue et puis ils sont tous issus de la même région, ça facilite les choses. Celui qui n’allait peut être pas accepter le dialogue c’est Hama.

À la place de Bazoum, j’allais tout faire pour dialoguer avec Ousmane avant le retour de Hama sur la scène politique, surtout que les partisans de ce dernier à Niamey  soutiennent Ousmane et que Bazoum avait perdu l’électorat à Niamey. Tout mouvement d’instabilité à Niamey ne serait pas en la faveur du Président Bazoum, car Niamey c’est la capitale, donc le miroir politique et diplomatique pour le monde extérieur.

  • Les nombreuses attaques terroristes enregistrées ces 3 dernières semaines et qui ont fait officiellement 137 morts dans plusieurs localités du Niger ainsi que la tentative de coup d’Etat manquée dans la nuit du 30 au 31 mars dernier ne sont-elles pas des signes d’un début de mandat difficile ?

Bon le coup d’État manqué, c’est un non-événement à mon avis, trop d’amateurisme, rien d’inquiétant.

Par contre, les attaques terroristes répétitives et à de très courtes intervalles de temps, c’est vraiment très inquiétant. Mais je pense que le Président Bazoum en est conscient et qu’il va œuvrer pour trouver une solution le plus vite que possible.

  • Ça fait juste une dizaine de jours que Mohamed BAZOUM a été officiellement investi comme nouveau président de la République du Niger. Pensez-vous que son projet de société est à même de pouvoir contrer véritablement l’expansion du terrorisme au Niger ?

Bon, oui et non:

– Oui, parce que le problème de la sécurité occupe une place importante dans son agenda quinquennal et je pense qu’il est conscient que le succès de son quinquennat dépendra en grande partie de sa politique sécuritaire et qu’il a intérêt à relever le défi sécuritaire que pose ce djihadisme transfrontalier.

– Non, parce que je trouve la politique sécuritaire de Issoufou trop mainstream, paternaliste vis-à-vis de la France et sans aucun effort et stratégie proprement nationale ou sous-régionale. Ce qui ne correspond pas aux réalités sur le terrain africain à mon avis. Donc, si le Président Bazoum veut « consolider et avancer » avec la politique sécuritaire de Issoufou, il échouera sur le plan sécuritaire. Je suis d’avis qu’il doit faire un bilan, reconnaître les échecs et failles du bilan Issoufou et reformer avant de consolider pour avancer.

Pour faire face au défi sécuritaire, il faudrait un changement radical de stratégie, car cette histoire de G5 Sahel et Barkhane ne pourra jamais stopper ce problème. Au contraire, cela risque même de se pérenniser et pendant ce temps les populations continueront de payer un lourd tribut et l’industrie d’armement européenne connaîtra son boom et nous aurons un autre « Congo » au Sahel.

A vrai dire, je ne connais pas l’ampleur de cette affaire de corruption et c’est vrai que ça ne donne pas une bonne impression si ces accusations sont bien fondées. Mais de ce que je sais de lui, puisque j’ai eu à le côtoyer un peu dans le cadre du travail, je trouve que c’est un bon bosseur, un homme très humble, un chef qui a une oreille attentive pour les critiques constructives et je l’apprécie beaucoup pour ça. Je pense que si le Président Bazoum l’a nommé à la tête de son gouvernement, il doit avoir des bonnes raisons et que peut-être, il n’a pas trouvé mieux.

De toutes les façons, la corruption dans les affaires politiques en Afrique francophone, c’est un peu comme ici en France. Ça n’empêche pas forcement l’émergence politique des concernés. Regardez toutes les casseroles que traîne Sarkozy derrière lui, mais bon nombre de français souhaitent encore son retour à l’Élysée. C’est sûr qu’en Allemagne une telle chose n’aurait pas été prise à la légère. Mais le Niger, ce n’est pas l’Allemagne. Ne nous faisons pas d’illusion pour un changement radical du jour au lendemain.

Dr. Aissa Halidou discutant avec l’actuel 1er Ministre, à l’époque Directeur de cabinet du Président 
  • Et qu’en est-il de sa nouvelle équipe face aux défis actuels du Niger?

Maintenant, pour ce qui est de son équipe gouvernementale face aux défis actuels du pays, c’est très tôt pour faire un pronostic, je pense que c’est le temps qui nous édifiera à ce sujet. Tout ce que j’ai pu constater pour l’instant, c’est que:

  1. Un bon nombre d’anciennes têtes du gouvernement de Issoufou est revenu et que le président Bazoum a traduit en partie son slogan de « consolidons et avançons » en acte. A mon avis, s’il veut vraiment être le président de tous les nigériens comme il l’a dit dans son discours d’investiture, il devait tenir compte de l’avis des autres 45% des nigériens qui ont souhaité un certain changement et qu’un tel changement devrait se refléter dans le paysage gouvernemental avec des nouvelles têtes, ça aurait un bon signal.
  2. Les femmes et la jeunesse nigérienne sont moins représentées, dans un pays où les femmes font plus de la moitié de la population et où plus de 70% de la population est âgée de moins de 25 ans. Je pense que c’est déjà un mauvais départ car, les différentes couches sociales ont besoin de modèles et il faut que ça se reflète dans les différentes institutions et organes étatiques pour pouvoir juguler certains problèmes sociétaux. Surtout que le Président Bazoum dans ses discours de campagne électorale disait vouloir faire de la scolarisation des jeunes filles une de ses priorités.
  • Le fils de l’ex-Président Issoufou vient d’être nommé Ministre du Pétrole et de l’énergie renouvelable dans ce nouveau gouvernement, quelle analyse en faites-vous ?

Franchement je trouve ça gauche, car pour moi ça tend vers le népotisme. Mais si Issoufou, Bazoum et les nigériens n’ont pas de problème avec, c’est ok. De toutes les façons, le népotisme est monnaie courante en Afrique. Les opposants le dénoncent, mais quand ils viennent au pouvoir ils font la même chose. Ce qui est sûr, si j’étais à la place de Issoufou, j’aurais laissé mon fils diriger ma fondation et moi je me retirerais à Dandadji pour investir dans l’agriculture et le développement rural comme l’a fait Obasanjo du Nigéria ou bien je prendrais une retraite avec des vacances à Zanzibar, Cape Town ou aux Seychelles avec ma famille pour de temps en temps assister à quelques conférences ici et là pour prôner l’alternance démocratique ou assister à des évents de charité.

  • A propos, lors de l’inauguration de sa fondation, Issoufou disait que l’un des principaux objectifs de sa fondation serait de promouvoir le panafricanisme, vous le croyez?

Oui. Pourquoi ne vais-je pas le croire? Ça m’avait certes surpris, mais agréablement. Ou bien, vous voulez peut-être savoir s’il est un « vrai panafricaniste » ? Là, je dirais non, mais il veut peut-être le devenir. Ne serait-ce que pour faire graver son nom dans l’histoire des panafricanistes. C’est l’impression que j’ai eue. Sinon, Issoufou c’est un vrai socialiste, à l’africaine bien sûr. Mais quand on analyse bien ses discours de ces 2 dernières années, on voit bien qu’il a commencé à introduire quelques éléments ou citations panafricanistes dans ses discours. Récemment je l’ai vu citer Nkrumah et quelques mois après dans un autre discours, il avait cité William Du Bois, je me suis dit wow!

Mais avec le temps, on verra bien ce qu’il appelle « promouvoir le panafricanisme », car sa politique a été tout autre. Ich bin gespannt! (J’attends avec curiosité de voir !Ndlr)

  • Et vous, en tant que panafricaniste et citoyenne nigérienne, quel conseil ou quel appel avez-vous à lancer au nouveau Président Mohamed Bazoum ou au citoyen nigérien en général?

Au Président Bazoum, je souhaite plein de succès et l’exhorte à faire beaucoup mieux que son prédécesseur. À tous les autres citoyens nigériens, j’appelle à l’esprit de cohésion et d’unité nationale, surtout ne pas se laisser instrumentaliser pour des fins politiques personnelles de certains gens en mettant en péril la quiétude sociale qui est déjà assez catastrophique avec l’insécurité. Enfin, qu’on soit originaire d’Algérie, Benin, Burkina, Lybie, Mali, Niger ou du Nigeria, on est tous le même peuple. C’est la compétence et ce que la personne a à apporter à la nation qui importe et non les « origines ».

Et il faut aussi savoir analyser les discours et les actes que posent nos dirigeants. Si vous repérez des manquements, trouvez des moyens pour les dénoncer en appelant les choses par leurs noms sans se cacher derrière de faux problèmes, car cela ne résout jamais le problème de fond.

  • Merci Docteur d’avoir accepté de nous accorder cette enrichissante interview qui contribuera à édifier, à mieux appréhender et cerner les enjeux politiques.

C’est moi qui vous remercie!

Interview réalisée par

Apollinaire SÉRY

Akonda News

Votez ce post

2 thoughts on “NIGER 2021: ALTERNANCE POLITIQUE OU CONTINUITÉ? Interview avec Dr. Aïssa Halidou

Laisser un commentaire

Traduire»