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Pour la rentrée scolaire 2024-2025, la ministre de l’Éducation nationale et de l’Alphabétisation (MENA) de Côte d’Ivoire, Mariatou Koné, a réitéré le 13 septembre dernier sur sa page officielle, l’interdiction de certaines cotisations exceptionnelles et dépenses imposées aux parents d’élèves. Cette décision vise à alléger les charges financières des familles et à promouvoir une éducation plus équitable et accessible pour tous les élèves.
Dans la dynamique de la MENA d’assainir l’environnement de l’école ivoirienne et de mettre un terme aux pratiques peu recommandables du fait des chefs d’établissements et des directions regionales, Mariatou Koné, a pris d’importantes décisions, dont l’enjeu fondamental est de soulager les parents d’élèves qui, à chaque rentrée scolaire restent impuissants aux nombreux frais annexes « inventés » et « exigés » par les enseignants, à côté des interminables listes des fournitures scolaires officielles ou officieues.
A en croire, Madame la ministre, « les parents ne seront plus obligés d’acheter des uniformes directement auprès des écoles. Les frais de photographie scolaire ne pourront plus être imposés. Les parents ne devront plus fournir des enveloppes timbrées pour la correspondance scolaire et les établissements ne peuvent plus demander aux parents de fournir des produits de nettoyage.
Ces changements, souvent en contradiction avec des traditions locales, soulignent une volonté du gouvernement de rendre l’éducation plus abordable pour toutes les familles, afin d’assurer que tous les élèves, indépendamment de leur situation économique, aient accès aux mêmes opportunités éducatives. L’objectif est également de faciliter la préparation des parents et des élèves pour cette nouvelle année scolaire, effective depuis peu.
Cette initiative a certes été accueillie positivement par de nombreux parents et associations de parents d’élèves, qui voient en elle une opportunité de réduire les inégalités et de favoriser une meilleure inclusion scolaire. Cependant, certains établissements expriment des préoccupations quant à la mise en œuvre de ces mesures et à l’impact potentiel sur leur fonctionnement quotidien.
En effet, bien que l’objectif soit louable, une question essentielle demeure : Ces interdictions vont-elles réellement aboutir à une amélioration de la qualité de l’éducation, ou ne risquent-elles pas de compromettre le bon fonctionnement des établissements scolaires ?
La gratuité apparente pourrait masquer des défis logistiques importants et des pertes de ressources pour les écoles. Au final, cette réforme, si elle n’est pas accompagnée de moyens adéquats et d’un véritable soutien institutionnel, pourrait se révéler aussi illusoire que son intention initiale.
Rabia KONE