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L’Union africaine à l’instar de la Cédéao a sanctionné le mardi 1er juin le Mali de toutes ses instances dirigeante et menace de sanctions si un gouvernement dirigé par des civils n’est pas mis en place. La posture de l’Union africaine fait suite au coup d’Etat perpétré par la junte militaire qui a déposé le président de la transition malienne Bah N’diaw et son prémier ministre Moctar Ouane.
Une semaine après la démission du président de la transition malienne Bah N’daw et de son premier ministre Moctar Ouane suite au coup de force militaire dirigé par l’actuel homme fort du Mali Assimi Goïta, les organisations sous-régionales et continentales comme un seul homme condamnent le coup de force de l’armée malienne et exige le retour à l’ordre constitutionnel au Mali.
Après donc les sanctions de la Cédéao qualifiées d’« actes politiques » selon Assimi Goita, c’est au tour de l’Union africaine de taper du poing sur la table pour un retour à une transition démocratique qui d’ailleurs est toujours en cours pour des élections démocratiques au Mali dans les neuf prochains mois. Dans la foulée, l’Union africaine menace d’« imposer des sanctions ciblées et d’autres mesures punitives ». Bien que mécontente, l’Union africaine à la lecture de son communiqué ne fait en aucun cas des sanctions à infliger aux auteurs du coup d’Etat qui tout naturellement restent disposer à nommer un civil en qualité de premier ministre et à poursuivre les grands chantiers de la transition.
Ainsi donc, Assimi Goita reste aux affaires pour remettre le pays sur les rails en se faisant fort de nommer rapidement un civil au poste de premier ministre. Mais le nouvel homme fort du Mali, le colonel Assimi Goita a rappelé qu’il était déjà dans cette dynamique depuis la semaine dernière. « Raison pour laquelle, nous avons rencontré la classe politique, les leaders religieux, les syndicats… sur ce point aussi, il n’y a pas de souci », a-t-il précisé. » a t-il laissé entendre dès son retour d’Accra où s’est tenu le Sommet Extraordinaire de la Cédéao.
Toutefois, il a promis le poste de nouveau Premier ministre au mouvement M5-RFP du célèbre imam Dicko, qui a déjà désigné Choguel Maïga ,mais l’officialisation de cette nomination se fait toujours attendre.
Par ailleurs, la Mission des Nations unies au Mali a rappelé son engagement à travailler avec la Cédéao et l’Union africaine « en vue d’un retour à l’ordre constitutionnel », mais aussi l’importance de respecter « le délai de 18 mois convenu avec la Cédéao » avant l’organisation des prochaines élections législative et présidentielle. La Minusma a également exigé que les personnes toujours assignées à résidence, l’ancien président et l’ancien Premier ministre, ou retenues dans le camp militaire de Kati, soient libérées.
A la réalité, les différentes sanctions ne perturbent guère le colonel Goita qui reste déterminé à réussir la transition devant aboutir à des élections démocratiques en février 2022 d’une part et à d’agir foncièrement d’autre part pour la souveraineté du peuple malien qui veut rompre le lien ombilical d’avec la France.
Si l’on retient la pression diplomatique qui étreint la junte militaire malienne, qui doit travailler au retour à l’ordre constitutionnel et désigner un civil en qualité de Premier ministre, la question reste encore de mise à propos du Tchad dont le destin se trouve entre les mains de 15 militaires.
Mais, pour l’heure au Mali, le mouvement populaire M5-RFP dont est issu Choguel Maiga ne sera t-il pas une force vassale de la junte militaire?
Adingra OSSEI