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Le Ministre des Affaires Étrangères et de la Coopération Internationale du Mali, Son Excellence Monsieur Abdoulaye Diop, a réaffirmé la position irréversible du Mali concernant le retrait de l’Alliance des Etats du Sahel (AES) de la CEDEAO. Lors d’un panel tenu ce dimanche 2 juin, M. Diop a critiqué le retard des appels au dialogue de la part de la CEDEAO, les qualifiant de trop tardifs.
« On a été demandeur du dialogue qu’ils amènent aujourd’hui, n’est-ce pas trop tard ? » a déclaré M. Diop, soulignant que le Mali, la Guinée et le Burkina Faso avaient initialement demandé un dialogue avec la CEDEAO lors d’un sommet de l’Union Africaine. Toutefois, selon lui, la réponse de la CEDEAO a été de renforcer les sanctions contre les ministres des affaires étrangères et les chefs d’État des pays concernés.
Le Ministre Diop a également évoqué les restrictions de voyage imposées par la CEDEAO, précisant qu’il lui est interdit de se rendre dans la plupart des pays de la région, à l’exception du Togo. « Comment je vais parler à tous ceux qui viennent aujourd’hui dire il faut dialoguer, il faut admettre les erreurs commises et nous laisser prendre le chemin qu’on a pris ? », a-t-il ajouté, questionnant ainsi la faisabilité d’un dialogue constructif dans ces conditions.
Cette déclaration souligne les tensions persistantes entre la CEDEAO et ses anciens membres, notamment le Mali, la Guinée et le Burkina Faso. Le Ministre Diop a fermement réitéré que le retrait de ces pays de la CEDEAO est une décision définitive, insistant sur le fait que les initiatives de dialogue arrivent bien trop tard pour inverser cette rupture.
La position du Mali reflète une désillusion croissante envers les mécanismes régionaux, exacerbée par ce qu’il perçoit comme des réponses inappropriées et punitives aux demandes de dialogue initiales. Alors que la CEDEAO continue de prôner le dialogue, les actions concrètes pour réparer les relations semblent limitées, laissant peu de place à l’optimisme pour un rapprochement futur.
Cette situation complexifie davantage les dynamiques régionales en Afrique de l’Ouest, où la coopération et la stabilité sont cruciales pour le développement et la sécurité. Les prochaines étapes de cette confrontation entre la CEDEAO et l’Alliance des Etats du Sahel seront déterminantes pour l’avenir des relations intra-africaines et la gestion des crises régionales.
Kakaboara, correspondant à Abidjan
Akondanews.net