Mali: Des forces vives condamnent le coup d’Etat et l’UNTM lève son mot d’ordre de grève générale

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Aux lendemains du coup de force orchestré par les hommes de Assimi Goita contre le président et le premier ministre de la transition au Mali, les organisations de la sociétés civiles, les partis politiques et la principale centrale syndicale des travailleurs du Mali, c’est à dire l’Union Nationale des Travailleurs du Mali (UNTM) adoptent chacune une posture différente face à la situation en cours au Mali.

La reprise officielle du pouvoir par la junte militaire depuis le mardi 25 mai sur fond de crise de confiance entre le vice président de la transition, le colonel Assimi Goïta et les dirigeants civils de la transition le président Bah N’Daw et son premier ministre Moctar Ouane a profondément bouleversé la marche de la République Malienne où organisations de la société civile, syndicats et groupements de partis politiques appréhendent différemment la situation actuelle.

En effet, la société civile, particulièrement l’Association malienne des droits de l’homme et la Commission nationale des droits de l’homme condamnent ce énième coup d’Etat ainsi que les arrestations illégales et arbitraires et demandent la libération immédiate du président et du premier ministre de la transition ainsi que le retour à l’ordre institutionnel.

En revanche, pour la Coordination des mouvements, associations et sympathisants de l’imam Dicko, sans véritablement se prononcer, elle demande tout simplement à ses membres de « Suivre les évènements » et de « rester mobilisés à toutes fins utiles ».

Par ailleurs, pour les partis politiques de l’opposition les positions de certaines formations politiques restent encore ambigües à l’instar de la coalition du M5 qui n’a toujours pas encore pondu de déclaration officielle, même si d’autres partis politiques  de l’opposition ont aussitôt condamné et pris acte du coup d’Etat intervenu dans la soirée du 25 mai.

En ce qui concerne l’Union Nationale des Travailleurs du Mali (UNTM), la principale centrale syndicale composée des salariés du public et du privé, elle suspend son mot d’ordre de grève générale lancé depuis le lundi dernier pour faute d’interlocuteur.

En fait, la grève intervient après l’échec des négociations avec le gouvernement de Bah N’daw pour des questions liées aux salaires, des primes et des indemnités. Selon donc son Secrétaire Général, Yacouba Katilé « A la date d’aujourd’hui, nous n’avons aucun interlocuteur. Compte tenu de cette situation, nous avons décidé de ne pas pénaliser davantage nos militants et la population de manière générale ».

Toutefois, elle entend se faire entendre de nouveau lorsqu’un pouvoir sera mis en place car selon le Secrétaire Général «Nous ne voyons pas en terme de personnes mais en termes d’autorités en face pour discuter ».

A 9 mois de la fin de la transition en cours au Mali devant aboutir au retour à l’ordre constitutionnel par des élections, un énième coup d’Etat du fait de la junte militaire dirigée par Amissi Goïta a depuis le mardi 25 mai momentanément freiné le processus entamé depuis peu en raison d’une crise de confiance intervenue entre la junte militaire et les autorités civiles de la transition à savoir le président et le premier ministre de la transition.

 La pression diplomatique en cours réussira t-elle à endiguer une nouvelle crise politique au Mali ?

Adingra OSSEI

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