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Le journaliste Serge Daniel soutient que les 46 soldats Ivoiriens embastillés depuis le mois de Juillet 2022 à Bamako, ne sont pas encore libres de leurs mouvements contrairement à des informations, non vérifiées selon lui, qui pullulent les réseaux sociaux, faisant état d’une décision de condamnation en sursis et par conséquent, leur libération.
Les 46 soldats ivoiriens sont jugés devant la Cour d’Appel de Bamako selon l’Arrêt de renvoi devant la Cour d’Assises n° 743 du 27 décembre 2022 dans l’affaire Ministère public contre Kouassi Sanni Adam et 45 autres. Ces militaires des Forces Spéciales ivoiriennes sont inculpés de « association de malfaiteurs, attentat et complot contre le gouvernement, atteinte à la sûreté extérieure de l’Etat, détention, port et transport d’armes et de munitions de guerre ou de défense intentionnellement en relation avec une entreprise individuelle et collective ayant pour but de troubler gravement l’ordre public ». La Chambre d’Accusation qui s’est réunie le 27 décembre était présidée par le Juge Conseiller Moussa Samaké.
Seulement, contrairement aux informations qui font état de leur libération, Serge Daniel, correspondant de RFI, depuis Dakar où il est désormais basé mais qui suit cette actualité malienne d’autant plus qu’il y était en tant que correspondant depuis des années, dément pour l’heure, cette information.
« Il est 13hTU à Bamako ce 29/12/22. Le procès des militaires ivoiriens se poursuit. Fausses informations (comme d’habitude) circulent sur les réseaux sociaux . Certaines sources pensent qu’on peut avoir le verdict aujourd’hui, d’autres demain » soutient Serge Daniel qui précise dans un autre tweet que « Le CICR et la Minusma affirment ne pas être présents comme “observateurs” contrairement aux informations d’une source judiciaire malienne peu avant le début du procès ».
Le 22 décembre dernier, une délégation ivoirienne composée des ministres de la Défense, Birahima Téné Ouattara, de la Justice, Sansan Kambilé et le directeur de Cabinet du président ivoirien, Fidèle Sarassoro, en compagnie du médiateur Togolais, Robert Dussey, ministre des Affaires étrangères, est arrivée dans la capitale malienne. Un mémorandum dont le contenu n’a pas été dévoilé a été signé entre les parties. « L’acte que nous venons de poser est un acte majeur, il va au-delà de ce malentendu. Nous avons pensé qu’il fallait privilégier, renforcer des liens de bon voisinage de fraternité et d’amitié entre le Mali et la Côte d’Ivoire. C’est cela qu’il faut retenir dans un premier temps. Dans un deuxième temps nous avons parlé de l’affaire des 46 soldats qui, comme l’a dit le ministre Diop, est une question en voie de résolution », a Birahima Téné Ouattara, le ministre de la Défense ivoirienne.
« Comme vous le savez, il y a eu un malentendu entre la République du Mali et celle de la Côte d’Ivoire, il y a de cela quelques mois. Il était bon que nous puissions nous rencontrer pour en parler. C’est ce que nous avons fait avec nos frères maliens », a déclaré à la presse, Téné Birahima Ouattara, à sa sortie d’audience avec le président de la Transition, le colonel Assimi Goita.
Le ministre malien des Affaires étrangères et de la Coopération internationale, Abdoulaye Diop, a indiqué que « depuis quelques mois, nous sommes dans cet exercice de discussions, de dialogue, parce que depuis le début, le Président Goïta a indiqué que pour surmonter cet incident malheureux qui a rendu les relations difficiles entre le Mali et la Côte d’Ivoire, nous privilégions la voie du dialogue, la voie diplomatique ». Il ajouté que le chef de l’Etat malien a réitéré cette position « malgré que l’affaire soit portée devant les instances judiciaires ».
Le 10 juillet, 49 soldats ivoiriens ont été arrêtés au Mali, qualifiés de « mercenaires », puis inculpés mi-août de « tentative d’atteinte à la sûreté extérieure de l’Etat » et formellement écroués.
Serge Kpan (Correspondant) et AMAP
Akondanews.net