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Partant des chiffres révélés par le ministère de la santé du Malawi et l’Organisation Mondiale de la santé (OMS), l’épidémie de choléra en cours depuis mars 2022 au Malawi a fait 1.210 morts et près de 36.950 cas ont été signalés.
Une situation inhabituelle qui frappe le Malawi en cette période où le pays vit une période de sècheresse contrairement à d’autres périodes où une flambé de choléra est endémique en période pluvieuse, soit de novembre en mai, selon le dernier bulletin épidémiologique de L’OMS.
C’est depuis le 05 décembre que le gouvernement malawite a déclaré une urgence de santé publique après un flambé du Choléra. L’OMS s’est activée aux côtés des autorités en fournissant des kits de traitement et en soutenant l’augmentation des capacités de dépistage. « Avec cette forte augmentation des cas observés au cours du mois dernier, l’on craint que l’épidémie ne continue à s’aggraver en l’absence d’interventions fortes », indique l’OMS qui juge « urgent d’améliorer l’accès à l’eau potable, à l’assainissement et à l’hygiène ». L’un des facteurs contribuant au taux élevé à Mangochi, Blantyre, Machinga et Lilongwe est la découverte tardive des cas car les patients se rendent toujours en retard dans les structures de soins pour faciliter la prise en charge.
La même structure internationale en charge de la santé considère que le risque de propagation de la maladie est « très élevé » aux niveaux national et régional. Cette épidémie de choléra est la plus meurtrière jamais enregistrée dans ce pays pauvre d’Afrique australe, qui avait connu 968 morts en 2001-2002.
Le choléra est contracté par l’ingestion d’eau ou d’aliments contaminés par une bactérie. Il provoque généralement diarrhées et vomissements et affecte plus les jeunes enfants. Près de trois millions de personnes ont été vaccinées (vaccin oral) jusqu’à présent. Mais une partie de la population malawite refuse les traitements au nom de croyances religieuses, ce qui contribue à la propagation de la maladie.
Dans une déclaration de M. Tedros Adhanom Ghebreyesus, le mercredi, 15 février 2023, évaluant le risque de choléra au niveau mondial comme étant « très élevé » en raison des flambées en cours dans de nombreuses régions suite à la recrudescence du choléra, après des années de déclin, une maladie favorisée par les effets du changement climatique ». Actuellement, 23 pays connaissent des épidémies, et 20 autres pays qui partagent des frontières terrestres avec les pays touchés sont à risque, selon l’OMS. Cette situation limite la disponibilité des vaccins, des tests et des traitements. La maladie menace plus d’un milliard des personnes dans le monde.
Raphael LUMOO
Akondanews.net