Lutte contre la corruption au Niger : 185 plaintes et dénonciations enregistrées et plus de 11 milliards de F CFA de recettes recouvrées en 2021

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Ce bilan a été fait le jeudi 09 décembre 2021 à l’occasion de la célébration de la Journée internationale de la lutte contre la corruption, sous les auspices du Premier Ministre Ouhoumoudou Mahamadou, également président du Conseil d’orientation et de pilotage de la stratégie nationale de lutte contre la corruption et les infractions assimilées au Niger.

Cette édition 2021 de la Journée internationale de la lutte contre la corruption, instituée en octobre 2003, est placée sous le thème « Votre droit, votre rôle : Dites non à la corruption ». Sa célébration vise à sensibiliser au problème de la corruption et faire connaître le rôle de la convention des Nations Unies contre la corruption et sa prévention.

Selon le Premier Ministre nigérien, « la corruption est un phénomène social, politique et économique complexe qui touche tous les pays. Elle sape les institutions démocratiques, ralentit le développement économique et contribue à l’instabilité gouvernementale. Aucun Etat n’y échappe tant le phénomène est universel ».

Pour lui, le thème retenu pour cette année est d’une importance capitale parce qu’il met l’accent sur le rôle des principales parties prenantes et des individus dans la prévention et la lutte contre la corruption. Bien plus, a-t-il dit, ce thème appelle à la fois à l’action individuelle et collective contre ce phénomène, à un engagement citoyen et à une responsabilité plus accrue.

Aussi, a-t-il voulu rappeler, c’est fort de sa prise de conscience aigüe des effets néfastes de la corruption sur le développement et la sécurité du pays, que le Président nigérien Mohamed Bazoum avait fait des annonces fortes relatives à la lutte contre la corruption à l’occasion de son investiture, le 2 avril 2021, précisant notamment que « la meilleure façon de lutter contre la corruption est de sévir contre ceux qui s’en rendent coupables ».

« Il vous souviendra également qu’il a rencontré tous les organes et instances impliqués dans la prévention et la lutte contre la corruption et les infractions assimilées ainsi que les structures d’inspection et de contrôle à qui il a donné des directives claires dans ce domaine », a-t-il, en outre, ajouté, avant de révéler que « le Gouvernement entend développer des instruments et une culture de lutte contre la corruption en mettant un accent particulier sur l’évaluation et le renforcement du dispositif de lutte contre la corruption, la pédagogie de l’exemple au sommet de l’Etat et à tous les niveaux de gestion des affaires publiques, le contrôle systématique et inopiné suivi de sanction à tous les niveaux de l’administration de l’Etat et de ses démembrements, la sensibilisation des agents de l’Etat à l’éthique, la déontologie et la morale républicaine ».

« J’ai instruit les Ministres d’associer la HALCIA à l’organisation des examens et concours sur tout le territoire national et les premiers résultats obtenus sont fortement encourageants », a ensuite annoncé le Premier Ministre, qui a, par ailleurs, reconnu qu’au Niger « la lutte contre la corruption connaît certes des avancées, mais la situation reste encore préoccupante, en dépit de la ratification et de l’adoption de plusieurs instruments juridiques internationaux et nationaux ».

« Le Gouvernement sait le rôle important que jouent les structures de lutte contre la corruption en général et la HALCIA en particulier dans la promotion de la bonne gouvernance, de l’intégrité, de la responsabilité et de la transparence qui sont autant de valeurs devant servir de boussole à notre pays pour son développement », a-t-il enfin déclaré, assurant que le Gouvernement est disposé à aider ces différentes structures dans ce sens tout comme il est dans les bonnes dispositions pour suivre les recommandations pertinentes qu’elles formuleront au terme de leurs investigations.

Il a surtout indiqué que le Gouvernement nigérien est conscient de la nécessité d’adapter régulièrement son dispositif juridique de répression de la corruption au regard de nouvelles formes que prend le phénomène.

Quant au président de la HALCIA, M. Mai Moussa Elhadji Basshir, il a déclaré que « la lutte contre la corruption apparait comme une nécessité impérieuse, parce qu’il s’agit d’assurer le développement, la paix et la sécurité de notre communauté », soulignant qu’il est connu de tous que la corruption a des effets néfastes sur le plan économique, social, politique, institutionnel.

Selon lui donc, « la lutte contre la corruption est une mission permanente qui requiert engagement et détermination », précisant que « la HALCIA s’y attèle résolument avec la participation des autres structures au sein de l’Etat ».

Notons qu’au Niger, la HALCIA a été vue sur plusieurs fronts dont la sensibilisation et la formation des acteurs ; les opérations d’observation des élections ; la mise en œuvre d’un programme de promotion de la gouvernance dans les services publics ; la lutte pour l’organisation des examens et concours propres ; la lutte contre la spoliation des biens publics et les actions pour une mobilisation soutenue des ressources internes de l’Etat à travers des opérations de contrôle sur les recettes fiscales, non fiscales et douanières, etc.

KPM

Akondanews.net

 

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