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Malgré des avancées dans le domaine législatif et institutionnel, le recul des violences à l’égard des femmes reste faible et celles-ci persistent à tous les niveaux de la société, et les Nations-Unies, à maintes reprises, ont dénoncé la forte prévalence de toutes les formes de violence à l’égard des femmes.
Bien qu’aucune donnée fiable n’existe, le nombre de cas de viol, d’inceste, de harcèlement sexuel et de violence domestique est alarmant. D’ailleurs le conseil des droits de l’homme des nations-unies en 2015 reconnaît qu’au Sénégal « la violence contre les femmes est un problème grave et généralisé, qui requiert des mesures urgentes à tous les niveaux. L’ampleur réelle du phénomène reste difficile à déterminer du fait de la faiblesse des signalements et du recours au règlement à l’amiable entre autres, car souvent le maintien de l’unité familiale prévaut au détriment du respect des droits des femmes.
Des femmes ignorées de leurs droits
Les femmes ne sont pas encouragées à dénoncer les cas de violence au foyer, notamment à cause de l’absence de connaissance de leurs droits. La création de bureaux d’écoute pour les femmes qui sont victimes de violence représente une avancée importante dans le désarmement de la violence, mais il est urgent de renforcer les activités de sensibilisation et d’éducation à l’intention des hommes comme les femmes, en les informant d’avantage aux dispositions législatives érigeant cette pratique en infraction pénale. Tel qu’il a été indiqué dans la section sur les stéréotypes, la violence est la conséquence de croyances sexistes profondément ancrées dans la société sénégalaise, quel que soit le milieu, le niveau socio-économique et éducatif, la religion, le groupe ethnique ect… Il devient urgent de mettre en place un système complet d’indicateurs relatifs à l’égalité de genre pour permettre l’amélioration de la collecte des données ventilées par sexe, données cruciales pour l’évaluation du phénomène, l’incidence et l’efficacité des politiques et des programmes visant à promouvoir les opportunités pour les femmes d’exercer de leurs droits fondamentaux dans des conditions d’égalité avec les hommes.
Concernant la violence contre les femmes, il manque des données concernant les infractions et les types de relations entre l’auteur et la victime ; il manque des données sur le nombre de plaintes, de poursuites et de condamnations dans les affaires de violence à l’égard des femmes et sur les peines infligées aux auteurs. En ce qui concerne les femmes défavorisées et les femmes âgées, il manque des données ventilées sur l’exercice de leurs droits.
Mapote Gaye correspondant
Akondanews.net