Le SYNAPCI exige des réformes pour sauver les producteurs et dynamiser la filière café cacao

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Lors d’une conférence de presse qui s’est tenue ce jeudi 16 Janvier 2024, au siège du SYNAPCI (Syndicat National Agricole des Producteurs de Côte d’Ivoire), le président de la dite faîtière Koné Moussa, a plaidé en faveur de mesures concrètes pour améliorer les conditions des producteurs de la filière café-cacao, pilier de l’économie ivoirienne.

A cette occasion, le syndicat a souligné les nombreux défis auxquels les agriculteurs font face et a proposé des solutions pour garantir la durabilité et la compétitivité de cette filière.

Un secteur en crise

Le SYNAPCI a identifié plusieurs problèmes structurels affectant la filière café-cacao, notamment, a savoir les coûts élevés des intrants agricoles, l’insuffisance des infrastructures et un faible appui technique aux producteurs.

« Ces défis rendent la tâche des agriculteurs particulièrement ardue dans un contexte de fluctuations des prix mondiaux », a déclaré Moussa Koné.

Pour répondre à ces défis, le syndicat demande une subvention exceptionnelle de 500 milliards de FCFA. Ce fonds serait utilisé pour fournir des intrants agricoles aux producteurs, renforcer les capacités des coopératives en matière de stockage et de transformation locale, créer des fonds de stabilisation pour protéger les producteurs des fluctuations des prix mondiaux, et former les agriculteurs aux meilleures pratiques agricoles et aux innovations techniques.

Selon le SYNAPCI, ces mesures permettraient non seulement d’améliorer les conditions de travail des producteurs, mais aussi de renforcer la compétitivité du cacao ivoirien sur le marché mondial.

Lors de cette rencontre, le syndicat a aussi soulevé des préoccupations concernant le mécanisme de redistribution des revenus issus de la différence entre les prix mondiaux et le prix bord champ. Ces fonds, estimés à 2 000 milliards de FCFA, sont logés dans le Trésor public sans bénéficier directement aux producteurs. Le SYNAPCI appelle à une transparence accrue et à un mécanisme clair pour restituer ces sommes aux agriculteurs.

Vers une fiscalité plus équitable

Le système actuel de taxation de la filière café-cacao, comprenant notamment le Droit Unique de Sortie (DUS), est jugé désavantageux pour les producteurs. Le syndicat demande une révision complète du barème fiscal pour réduire les charges et augmenter les marges bénéficiaires des agriculteurs.

Évoquant la crise de surproduction de 2016-2017, qui avait révélé une mauvaise gestion des stocks et une anticipation insuffisante des fluctuations des prix mondiaux, le SYNAPCI a appelé à la création de réserves stratégiques. Il recommande également de renforcer la transformation locale pour réduire la dépendance aux exportations de cacao brut.

En conclusion, le SYNAPCI a réaffirmé son engagement à défendre les intérêts des producteurs et a exhorté le gouvernement ainsi que les partenaires internationaux à collaborer pour apporter des solutions durables aux problématiques de la filière. « Cette année, le syndicat espère des avancées significatives en faveur des producteurs, qu’il considère comme les véritables piliers de l’économie ivoirienne », a conclu Koné Moussa, président du SYNAP-CI.

KJ

Akondanews.net

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