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La scène politique au Niger prend un nouveau tournant avec la visite du vice-ministre russe de la Défense, Yunus-Bek Yevkurov, visant à renforcer la coopération militaire. Cette démarche marque la première visite officielle d’un membre du gouvernement russe depuis le putsch de juillet dernier, signe d’un réalignement stratégique vers Moscou.
La délégation russe a été reçue par les autorités nigériennes, conduites par le général Abdourahamane Tiani, avec la signature de documents pour intensifier la coopération militaire entre les deux pays. Le contenu de ces accords reste confidentiel, mais ils pourraient inclure des domaines tels que la formation d’officiers et l’achat d’équipements militaires, voire la possible intervention du groupe Wagner.
Alors que le Niger se tourne vers la Russie, cette décision accentue l’éloignement des partenaires occidentaux, symbolisé par la fin du partenariat militaire avec l’Union européenne et l’ambassadrice américaine en attente de présenter ses lettres de créances. Le Sahel devient un terrain de rivalités géopolitiques, avec Moscou consolidant sa présence dans la région.
Le contexte sécuritaire préoccupant pousse également le Niger à acquérir davantage d’équipements militaires auprès de la Russie. Des interrogations subsistent quant à l’éventuelle implication du groupe Wagner, suscitant des débats au sein de la junte. Cette évolution diplomatique survient peu après l’abrogation de la loi de 2005 sur l’immigration, signe d’une rupture progressive avec les politiques appuyées par l’UE.
Le Niger trace une nouvelle trajectoire, défiant les attentes occidentales et consolidant ses relations avec la Russie dans le paysage géopolitique sahélien.
Kouachiada correspondant en Allemagne
Akondanews.net