Un masque en or pur, symbole de l’histoire et de la culture du Ghana, a été pris de force par les Britanniques à Kumasi en 1874, lors d’une expédition punitive. Depuis lors, il a été conservé dans la collection Wallace, à Londres, au Royaume-Uni. Malgré des négociations, une grande partie des trésors Asante pillés reste en Grande-Bretagne, suscitant un appel persistant pour la restitution de ces artefacts sacrés.
Le masque en or est un artefact d’une grande importance culturelle et historique pour le peuple du Ghana, notamment pour la communauté Asante. Ces masques jouent un rôle central dans les rites et les cérémonies traditionnelles, représentant souvent des figures importantes de la mythologie et de l’histoire de l’Asante.
En 1985, suite à des négociations entre le Ghana et la Grande-Bretagne, un tabouret de cérémonie Asante a été restitué au Ghana. Le tabouret avait également été pris par les Britanniques lors de l’expédition punitive de 1874 à Kumasi. La restitution du tabouret a été accueillie avec joie par le peuple ghanéen, car il représentait un symbole tangible de leur patrimoine culturel.
Cependant, malgré ces efforts de restitution partielle, la majorité des insignes Asante pillés en 1874 demeurent encore en Grande-Bretagne. Cette situation a suscité la colère et le mécontentement des descendants du peuple Asante, y compris l’Asantehene, Otumfou Nana Opoku Ware II, qui a lancé un appel pour que les objets sacrés soient restitués à leur terre d’origine.
Le refus de restituer ces objets malgré les appels persistants signifie que cette quête est devenue un devoir sacré pour tous les rois ultérieurs de l’Asante. Cette lutte pour la restitution est devenue une manifestation de la fierté et de la résilience du peuple ghanéen face aux conséquences du colonialisme et du pillage culturel.
L’histoire du masque en or et d’autres artefacts pillés est un rappel poignant de l’importance de la préservation et de la protection du patrimoine culturel africain. C’est également une illustration de la nécessité de poursuivre les efforts de restitution pour que ces trésors puissent revenir à leurs racines, où ils continueront à incarner l’identité et la richesse culturelle de leurs communautés d’origine.
Alors que le peuple du Ghana et d’autres nations africaines continuent de défendre leur patrimoine culturel, il est essentiel de soutenir leur quête de restitution et de promouvoir une prise de conscience internationale sur l’importance de préserver et de respecter la diversité culturelle du continent africain.
Ello De Marie( conscience Africaine, analyste politique et contributeur à akondanews)
Akondanews.net