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Kinshasa, le 12 août 2024 – Le Conseil des ministres de ce vendredi a vu l’adoption d’une mesure phare destinée à soulager la population congolaise face à la flambée des prix : l’exemption totale des taxes à l’importation du maïs et de la farine de maïs. Cette décision s’inscrit dans une série de réformes fiscales et parafiscales que le Gouvernement SUMINWA a mises en place pour lutter contre la vie chère en République démocratique du Congo (RDC).
Le maïs, qui constitue un aliment de base pour une grande partie de la population congolaise, est désormais exempté de tous droits, taxes, et redevances à l’importation. Au total, vingt-quatre actes ont été modifiés : certains supprimés, d’autres réduits de 5%, 25%, et 50%. Cette mesure a pour objectif de réduire les prix de cet aliment essentiel, alors que les ménages congolais peinent à joindre les deux bouts face à la hausse vertigineuse des prix des produits de première nécessité.
Pour encadrer l’application de cette décision, le Ministère de l’Économie a été chargé de réguler le marché intérieur. Cette régulation inclut la surveillance et le contrôle des prix, en passant par la certification des stocks existants à travers des procès-verbaux, le relevé des prix avant la mise en œuvre des mesures, et le contrôle du taux de change appliqué par les gros importateurs et distributeurs. Ces actions visent à garantir que l’exemption des taxes se traduise réellement par une baisse des prix pour les consommateurs.
Le Gouvernement a également pris des mesures pour lutter contre les barrières illicites qui, selon les autorités, contribuent à l’augmentation des prix des produits de base. Des sanctions seront imposées aux personnes responsables de la création de ces barrières, afin d’assurer la fluidité du marché.
Le ministre de la Justice, Constant Mutamba, a été mandaté pour veiller à la bonne application de ces mesures sur le terrain. Il est chargé de dialoguer avec les importateurs et de s’assurer que la baisse des prix soit effectivement répercutée sur le marché. Cette initiative vise à soulager les ménages congolais, qui doivent faire face à des prix exorbitants : un sac de maïs, également appelé semoule, coûte actuellement 80 000 francs congolais dans la capitale, 56 000 francs à l’Est du pays, et jusqu’à 100 000 francs dans certaines provinces.
Cette mesure d’exemption des taxes sur le maïs sera scrutée de près par la population, qui espère une amélioration rapide de son pouvoir d’achat et une stabilisation des prix dans les mois à venir.
Raphaël Mirurumo, correspondant à Kinshasa
Akondanews.net