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La période de récolte du cacao dans la partie nord de la province du Nord-Kivu se transforme de plus en plus en un danger pour la population locale. De nombreuses familles sont en deuil à cause des personnes non identifiées qui commettent des assassinats dans les plantations de cacao. Cette situation soulève la question du cacao de sang à Beni pendant la période de récolte.
Des soldats des Forces Armées de la RDC (FARDC), leurs épouses, ainsi que des civils, dont des jeunes et des pygmées, sont impliqués dans un réseau de vol de cacao dans les forêts de Mbutaba, Buta, Sayo et Toda, dans la partie nord-ouest de la ville de Beni.
Lors d’une réunion organisée par la société civile de Beni le samedi 13 avril à Matembo, les agriculteurs victimes de ces actes ont affirmé que les voleurs de cacao pouvaient se déguiser en rebelles ADF pour tuer des civils dans les champs. Rien que pour la semaine du 9 au 14 avril 2024, une dizaine de personnes ont été retrouvées mortes dans les plantations de cacao, tuées selon le mode opératoire des ADF.
La forêt abrite également des rebelles ADF qui ne font pas de distinction entre les agriculteurs et les voleurs. La situation sécuritaire à Mulekera se détériore à cause de ces actes. Malgré cette insécurité persistante, le prix de vente du cacao reste stable, avec un kilogramme de cacao se vendant actuellement à 20 000 FC, soit environ 8 dollars américains.
Cette situation met en lumière les défis auxquels sont confrontés les agriculteurs et la population locale pendant la période de récolte du cacao à Beni, et souligne l’urgence d’une action pour garantir la sécurité des habitants et la stabilité de la région.
Raphael Lumoo
Akondanews.net