La sortie de la caverne ou l’ascendance dialectique du peuple nigérien

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En 2022, nous nous questionnions sur la situation lamentable de notre pays, adoptant une attitude passivement indescriptible, attendant presque une providence divine pour nous libérer des ténèbres. Le 26 juillet marque un tournant décisif. Ce réveil du peuple nigérien est irréversible, rien ne pourra entraver la marche du géant Niger.

« En 2022, nos mots exprimaient ceci : Certains Nigériens semblent plongés dans une sorte de torpeur, s’accommodant des ombres, se complaisant dans la pénombre. Ils se contentent du paraître, du simulacre, des apparences, s’éclairant de la lumière lunaire qui, en réalité, ne possède pas de lumière propre. Émerveillés par l’apparence phénoménale des choses, ils confondent les sens avec le sens, la liberté avec l’autonomie, etc. C’est le règne du ‘ON’, du « On a dit… » mais jamais du « Je dis … ou Je pense que… ». Tout se déroule comme si le sentiment et le comportement de subordination étaient ancrés dans l’être même de ces compatriotes. C’est la prééminence de la superficialité ! Ils attribuent même leur paresse, leur comportement rétrograde à Dieu. N’est-ce pas là une fuite de responsabilité ? Nous sommes trop attachés aux futilités, aux choses mondaines dont l’essence est le non-être, car elles sont périssables. Ceux qui détiennent un pouvoir l’utilisent davantage pour admirer leur volonté de puissance, car ils ont un ego surdimensionné. Ils ne trouvent de satisfaction qu’en assujettissant les autres. Ceux qui sont assujettis s’accommodent de cette posture et remettent leur sort à Dieu, oubliant que Dieu n’a pas le temps pour des choses humaines trop humaines. Tout ceci me rappelle l’allégorie de la caverne de Platon. Voilà des prisonniers des sens qui se complaisent dans leur servitude, dans un état de tutelle, s’offusquant contre ceux qui aspirent à l’expérience de la verticalité, refusant la complaisance et la pensée par procuration. Il est grand temps que nous acceptions qu’une société repose sur des valeurs telles que l’égalité, le respect, la liberté, la cohésion sociale, la paix, etc., dont la préservation est essentielle pour le bien de tous. Toute autre chose est vanité ! »

Le Niger adopte désormais une posture verticale, refusant toute forme de tutelage. La quête de la souveraineté est enclenchée. Le Niger ressemble à ce philosophe platonicien qui s’est affranchi des carcans de l’ignorance et des ténèbres pour contempler, par et pour lui-même, la lumière.

Sidi Bilan

Akondanews.net

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