Le haut commissaire des Nations unies aux droits de l’homme, Volker Türk, a salué ce mardi 02 avril 2024, les progrès réalisés par la République démocratique du Congo (RDC) dans la lutte contre l’impunité.
Il est encourageant de constater que la République démocratique du Congo (RDC) progresse dans la lutte contre l’impunité, comme l’a souligné récemment le haut commissaire des Nations unies aux droits de l’homme, Volker Türk. Les efforts déployés par les autorités congolaises dans ce sens sont louables et contribuent à améliorer la protection des droits de l’homme dans le pays.
La déclaration de Volker Türk lors de la 55ᵉ session du Conseil des droits de l’homme à Genève met en lumière l’importance de poursuivre ces actions pour garantir une jouissance plus effective des droits fondamentaux en RDC. Les statistiques présentées par le Bureau conjoint des Nations Unies aux droits de l’homme, faisant état de 2 110 violations et abus des droits humains entre octobre 2023 et mars 2024, mettent en évidence les défis persistants auxquels le pays est confronté.
« Je salue les progrès réalisés par la RDC dans la lutte contre l’impunité. Le fait que l’année dernière, 599 personnes aient été traduites en justice pour violations des droits humains et abus par des tribunaux militaires est une étape encourageante. J’encourage vivement ces efforts à se poursuivre », a-t-il indiqué.
Par ailleurs, le chef des droits de l’homme de l’ONU se dit « préoccupé » par le fait que le gouvernement congolais ait levé le moratoire sur la peine de mort. « J’exhorte les autorités à revoir leur position, en s’appuyant sur les engagements pris lors de la 75e réunion de haut niveau sur les droits de l’homme l’année dernière », a-t-il ajouté.
Selon lui, les efforts doivent être intensifiés pour utiliser les mécanismes de justice transitionnelle afin d’aider le pays à faire face aux crimes et violations passés. Dans ce cadre, dit-il, une stratégie claire est nécessaire pour garantir que les initiatives existantes reçoivent les ressources nécessaires et que des mécanismes de justice transitionnelle centrés sur les victimes soient mis en œuvre.
« Je remercie l’équipe internationale d’experts sur la RDC pour son soutien continu au gouvernement sur ces questions. La RDC fera l’objet cette année de son quatrième Examen périodique universel, une excellente occasion pour le pays d’évaluer ses progrès en matière de droits de l’homme et de renforcer son engagement auprès du système des Nations Unies et de la communauté internationale dans son ensemble », a-t-il souligné.
Il est alarmant de constater que la majorité de ces violations sont imputables à des groupes armés, avec des exécutions sommaires et des violences sexuelles en lien avec les conflits armés. La province du Nord-Kivu, où près de la moitié de ces violations ont été recensées, semble être particulièrement touchée par cette violence et ces tensions exacerbées.
Par ailleurs, les autorités congolaises doivent continuer à renforcer leurs efforts pour mettre fin à l’impunité, protéger les droits de l’homme et instaurer un climat de sécurité et de respect des normes internationales. Ces actions sont cruciales pour garantir la stabilité et le bien-être des populations de la RDC.
Serge Kpan (Correspondant Abidjan)
Akondanews.net