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Le lundi 15 avril 2024, la nouvelle société civile congolaise a rendu public un communiqué dans lequel elle accorde seulement 100 jours au gouvernement de Judith Swamina pour prendre des mesures concrètes et durables face à la crise que traverse le pays. Cette exigence a été exprimée lors d’une réunion de cette structure citoyenne.
Sur le plan sécuritaire, la RDC fait face à une agression barbare dans sa partie orientale, orchestrée par le Rwanda et l’Ouganda avec la complicité de certaines puissances étrangères et régionales. Près de 7 millions de déplacés internes vivent dans des conditions précaires, alors que de nombreux villages et écoles ont été incendiés, compromettant l’avenir des enfants.
La gouvernance économique est également préoccupante, avec une corruption généralisée et un détournement des fonds publics devenus monnaie courante. L’économie du pays est largement dépendante des importations, ce qui accentue les difficultés dans tous les secteurs de la vie nationale.
Sur le plan social, les fonctionnaires de l’État souffrent d’une perte de pouvoir d’achat avec des salaires insuffisants, tandis que l’accès aux soins de santé, à l’éducation et à l’eau potable reste un défi majeur. L’état déplorable des routes aggrave la situation, tant dans les zones rurales que dans les centres urbains.
La levée du moratoire sur la peine de mort, ainsi que l’état défaillant de la justice, suscitent des inquiétudes quant aux règlements de compte, à la corruption et à des jugements arbitraires.
La nouvelle société civile congolaise formule quatre recommandations pour orienter l’action du gouvernement de Judith Swamina Tuluka :
– Réviser la politique diplomatique du pays et renforcer les forces de défense et de sécurité.
– Réduire le train de vie des institutions et sanctionner les hauts fonctionnaires coupables de corruption.
– Améliorer les conditions salariales des fonctionnaires.
– Mettre en place des contrats de performance pour les membres du gouvernement et les régies financières.
Depuis sa nomination en avril, Judith Swamina a commencé des consultations politiques pour former son gouvernement. Cependant, la société civile avertit que si les préoccupations ne reçoivent pas de réponse dans les 100 premiers jours, elle entreprendra des actions significatives pour pousser le gouvernement à agir.
Raphael Lumoo
Akondanews.net