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La République Démocratique du Congo est en proie à une crise politique majeure au sein de l’Union sacrée pour la nation, coalition au pouvoir, qui a conduit à une convocation d’urgence des députés nationaux par le Président Félix Tshisekedi. Lors de cette réunion, le Président a exprimé son exaspération face aux divisions internes et a menacé de dissoudre l’Assemblée nationale si les « mauvaises pratiques » persistaient.
« Je n’hésiterai pas à dissoudre l’Assemblée nationale et vous renvoyer tous à de nouvelles élections si ces mauvaises pratiques persistent », a déclaré Félix Tshisekedi, soulignant sa détermination à rétablir l’ordre au sein de sa coalition.
Le cœur du problème réside dans l’incapacité du présidium de l’Union sacrée à parvenir à un consensus sur les candidatures pour l’installation du Bureau définitif de la chambre basse du Parlement congolais. Les élections prévues pour ce samedi 18 mai ont été repoussées à une date ultérieure en raison des désaccords persistants parmi les chefs de partis et les regroupements politiques de la coalition.
Cette situation a des implications graves pour le fonctionnement du gouvernement. Selon l’article 148, alinéa 1, de la Constitution congolaise, en cas de crise persistante entre le gouvernement et l’Assemblée nationale, le Président peut, après consultation du Premier ministre, du président de l’Assemblée nationale et du Sénat, prononcer la dissolution de l’Assemblée nationale. Toutefois, la crise actuelle concerne principalement les membres de l’Union sacrée pour la nation.
Le retard dans l’installation du Bureau définitif de l’Assemblée nationale a des répercussions directes sur la formation du nouveau gouvernement, qui doit être investi par cette même institution. Les malentendus au sein de l’Union sacrée risquent également de provoquer une fragmentation de cette plateforme politique, mettant en péril la stabilité de la coalition qui a soutenu l’élection de Félix Tshisekedi en décembre 2023.
La situation reste tendue et incertaine, alors que le pays attend avec impatience une résolution qui permettra de rétablir le fonctionnement normal des institutions. Le président Tshisekedi a clairement indiqué qu’il est prêt à prendre des mesures drastiques pour garantir la cohésion et l’efficacité de son gouvernement.
Raphaël Lumoo
Akondanews.net