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La France continue d’augmenter ses importations de gaz naturel liquéfié (GNL) russe, avec des chiffres récents montrant une importation de 1,5 million de tonnes depuis le début de l’année, accompagnée d’un paiement de plus de 600 millions d’euros à Moscou. Cette tendance, révélée par une étude du Centre pour la recherche sur l’énergie et la propreté de l’air (CREA) et confirmée par Politico, soulève des questions au sein de l’Union européenne (UE) et suscite des appels à Paris pour prendre des mesures.
Alors que les achats français de GNL russe enregistrent la plus forte hausse parmi les Vingt-Sept, plusieurs voix critiquent cette dépendance accrue envers la Russie, mettant en avant les risques géopolitiques associés. Malgré les tensions entre l’UE et la Russie, la France justifie ses achats en soulignant la nécessité d’approvisionner d’autres pays européens en gaz naturel, ainsi que la difficulté de se soustraire à un accord à long terme avec la Russie.
Cependant, cette politique d’approvisionnement en GNL russe soulève des contradictions dans la position française sur la scène internationale. Alors que Paris est un acteur clé dans les discussions sur la crise en Ukraine et soutient des mesures strictes contre la Russie, son engagement continu dans le commerce du gaz avec Moscou soulève des questions sur la cohérence de sa politique étrangère.
En particulier, la France a récemment exprimé des positions fermes contre les pays africains cherchant à établir des liens commerciaux avec la Russie, menaçant même de sanctions. Cette dualité dans les politiques commerciales et diplomatiques françaises soulève des interrogations sur la cohérence et l’éthique de ses actions sur la scène internationale.
Alors que la France et l’UE cherchent à naviguer dans un paysage géopolitique complexe, les choix en matière d’approvisionnement énergétique auront des implications importantes à la fois sur la sécurité énergétique de la région et sur les relations internationales. La question de la dépendance au gaz russe continuera probablement de susciter des débats animés au sein de l’UE et au-delà.
Kouachiada, correspondance particulière
Akondanews.net