JUSTICE : Mes questions au Procureur M. ADOU Richard, par Tapé GROUBERA.

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Le lundi 26 décembre 2021 dernier, le procureur ADOU Richard a organisé une conférence de presse, à la salle des pas perdus du tribunal de première instance d’ABIDJAN (capitale économique de la Côte d’Ivoire).

Il s’agissait de la présentation du rapport de l’enquête de l’unité spéciale mise en place pace relativement à la crise du 3-ème mandat de M. Alassane Dramane OUATTARA en 2020. Après avoir écouté la vidéo de cette conférence, un certain nombre de questions me taraudent l’esprit. Je voudrais qu’il m’éclaire, et certainement à certains d’entre vous.

QUESTION 1:

M. ADOU Richard peut-il indiquer où nous montrer, dans la Constitution en vigueur (donc du 8 novembre 2016) un seul article (OUI, UN SEUL ARTICLE) qui dispose qu’on peut être candidat une troisième fois – en violation des articles 55 et 183 de cette même constitution – par obligation et/ nécessité ? Car M. Alassane Dramane OUATTARA justifie sa candidature par le fait qu’il était obligé de remplacer le candidat de son parti le RDR/RHDP, M. Ahmadou Gon COULIBALY décédé le 8 juillet 2020, c’est-à-dire 6 mois avant la tenue des élections présidentielles du 31 octobre 2020 ?

QUESTION 2:

Lorsque M. Alassane Dramane OUATTARA justifie sa candidature par obligation et par nécessité, au vu, selon lui, des appels des militants de son parti RDR/RHDP, ne viole-il (M. Alassane Dramane OUATTARA) pas encore la Constitution ivoirienne, en son article 50 qui dispose:

« La souveraineté appartient au peuple.

Aucune section du peuple ni aucun individu ne peut s’en attribuer l’exercice. »?

QUESTION 3:

M. ADOU Richard peut nous renseigner si M. MACRON -qui soutient et justifie cette candidature, également par nécessité et obligation- peut être candidat aux élections présidentielles en France de 2027, si : premièrement, M. MACRON était élu en mai 2022. Et Deuxièmement, si le candidat de son parti « La République en Marche » venait à décéder (ce que je ne souhaite pas du tout.)?

QUESTION 4:

M. ADOU Richard peut-il affirmer que la crise électorale de 2020 n’a rien à voir avec la candidature anticonstitutionnelle de M. Alassane Dramane OUATTARA ? En d’autres termes, la crise de 2020 n’est-elle pas la CONSÉQUENCE ET NON LA CAUSE de la crise de 2010 ?

QUESTION 5:

Le candidat, retenu par le Conseil constitutionnel du PDCI, le 14 septembre 2020, M. Henri Konan BÉDIÉ a lancé son mot d’ordre de désobéissance civile, le 19 septembre 2020. Or avant cette date, l’on dénombrait déjà au moins 35 morts. Des personnes assassinées par des individus armés, transportés et encadrés par les forces de sécurité ivoirienne. M. ADOU Richard, pouvez-vous nous dire qui est comptable de ces ivoiriens assassinés ?

QUESTION 6:

La Constitution ivoirienne, en son article 20 garantit le droit de manifester. L’article 29 alinéa 2 dispose:

« L’ÉTAT garantit le droit d’opposition démocratique. »

M. ADOU Richard peut-il indiquer un seul article (OUI ENCORE, UN SEUL) de la Constitution qui dispose qu’un groupe de personnes organisé, encadré par les forces de l’ordre, peut et/ou doit agresser des manifestants pacifiques ?

Tout en espérant avoir des réponses à ces interrogations, je vous prie d’accepter, M. ADOU Richard, l’expression de mes sentiments distingués.

NB: Si je devrais recevoir les réponses à mes questions après la fin de ce mois, je profite pour vous souhaiter de manière anticipée, une bonne année grégorienne, M. le Procureur.

Tapé GROUBERA,

Président du Mouvement pour la Renaissance de l’Afrique (moraf).

Auteur du livre CES AFRICAINS ENNEMIS DES AFRICAINS.

Akondanews.net

 

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