Journée internationale des sages-femmes : Dans la douleur au Sénégal

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 En 1910, l’Internationale socialiste réunie à Copenhague, au Danemark, décide d’instaurer une Journée des femmes pour rendre hommage au mouvement en faveur des droits des femmes et pour favoriser l’obtention du suffrage universel pour les femmes. Malheureusement, cette journée se déroulera dans la douleur au Sénégal. A l’origine, des sages-femmes de l‘hôpital régional de Louga, sont incriminées dans le décès en couches de la jeune dame Astou Sokhna. Elles ont été jugées ce jeudi 05 Mai.

Le 5 mai est la journée internationale de la sage–femme, une manifestation instaurée par l’Organisation Mondiale de la Santé en 1992 afin de rappeler le rôle central de cette profession. Les sages-femmes du Sénégal, qui avaient l’habitude de fêter en grande pompe cette journée, au cours de laquelle elles présentaient leurs doléances à leur tutelle, ne sacrifieront pas cette journée à cette tradition pourtant inscrite depuis des années dans leur agenda. « On doit davantage former les sages-femmes du Sénégal. Nombreuses sont recrutées sur la base d’une clientèle politique » explique une mère de famille âgée de 47 ans que nous avons rencontrée dans un district sanitaire.

Abondant dans le même sens, une autre femme se plaint du comportement de nombreuses sages-femmes dans les hôpitaux. Elle déclare qu’elles accueillent mal les femmes qui souvent viennent accoucher. « J’ai failli accoucher dans le couloir de l’hôpital. Je suis venue une fois au Samu Municipal avec une fatigue énorme. La sage-femme me dit d’attendre dans le couloir. Dehors, j’ai entendu dire une sage-femme à ses collègues de s’occuper rapidement de moi, parce qu’elle a vu sur mon carnet de santé, la fonction journaliste » raconte une consœur travaillant dans une radio communautaire de Dakar.

La célébration de cette journée a coïncidé avec la tenue de l’audience spéciale des sages-femmes de l’hôpital régional de Louga. Raison pour laquelle, nombreuses se sont déplacées  et mobilisées pour assister à ce procès où six de leurs collègues ont répondu aux questions du juge.

Mapote Gaye

Akondanews.net

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