Italie: Berlusconi «renoue» avec Poutine et crée le malaise dans la coalition

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Alors que la coalition des droites italiennes peine à composer un nouveau gouvernement, Silvio Berlusconi s’est attiré les foudres de l’opinion, mercredi 19 octobre, lorsqu’un enregistrement a été révélé. Dans une réunion avec les parlementaires de son parti, l’ex-Premier ministre y annonce avoir renoué avec le président russe Vladimir Poutine, semant le doute sur la fiabilité de la nouvelle majorité et la cohérence du pouvoir en Italie, qui a dû réaffirmer son soutien à l’Ukraine.

Dans un enregistrement clandestin, on entend Silvio Berlusconi – maintenant sénateur – se confier à des élus de son parti Forza Italia : « J’ai renoué avec Poutine, il m’a envoyé 20 bouteilles de vodka et une lettre très douce, je lui ai répondu avec du Lambrusco et une lettre très douce. »

L’ex-Premier ministre italien Silvio Berlusconi (à droite) n’a jamais renié son amitié avec le président russe Vladimir Poutine. Ici, lors d’une rencontre entre les deux hommes à Rome, le 4 juillet 2019. © Sputnik/Alexey Druzhinin/Kremlin via REUTERS

Un peu plus loin, il déclare que s’il y a la guerre en Ukraine, c’est « à cause de la résistance ukrainienne », et laisse entendre son mépris pour le président ukrainien Volodymyr Zelensky.

Silvio Berlusconi n’a jamais renié son amitié historique pour Vladimir Poutine. Il y a un mois, il a même excusé l’agression russe en Ukraine. Mais en pleines négociations pour la formation du nouveau gouvernement, le fondateur de Forza Italia prend le contrepied de ses alliés d’extrême droite.Face à Moscou, la cheffe des Fratelli d’Italia, Giorgia Meloni – qui devrait diriger le nouveau gouvernement – est sur la même ligne que Washington. Le leader de la Ligue, Matteo Salvini, autre allié de poids dans la coalition, a essayé de faire oublier son admiration passée pour Poutine.

En Italie, engagée militairement et économiquement dans le soutien à l’Ukraine, les mots doux de Silvio pour son ami Vladimir ont été jugés incompréhensibles, inexcusables. Et ce, tant par la droite que par la gauche.

source: correspondante RFI  à Rome, Anne Treca

Akondanews.net

 

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