Intégration sous-régionale: Ça roule sur les chainons Camerounais du Corridor Sangmélima-Ouesso

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La difficile route en terre désormais bitumée vient renforcer à la fois les échanges entre le Cameroun et le Congo en facilitant une intégration des pays de la sous-région Afrique Centrale.

Ce  22 décembre 2021 marque l’inauguration officielle de la route dite de l’intégration régionale.

La route nationale Numéro 9

Emmanuel Nganou Ndjoumessi, ministre Camerounais des travaux publics procède ainsi à la mise  en service, des chainons camerounais du Corridor Sangmélima-Ouesso. La route en terre longue de 575 km  par le passé totalise aujourd’hui 318,5 km de bitume  L’infrastructure qui correspond à la route nationale Numéro 9 traverse les villes de Djoum, Mintom et Mbalam à la frontière du Congo.  Il s’agit concrètement de l’achèvement des travaux de construction des sections Sangmelima-Mekok-Bikoula 65km ; Bikoula-Djoum 35km ; Djoum-Mintom 98km achevée en 2017; Mintom-Lélé 67.50km et Lélé-Ntam-Mbalam 53km, qui permettent une connexion du Cameroun et du Congo par la route et une intensification des échanges commerciaux au niveau sous-régional.

Le projet concerne aussi l’aménagement et le revêtement des chainons Camerounais de la route transfrontalière Sangmélima-Ouesso, qui relie la ville congolaise de Ouesso à celle de Sangmélima dans le Sud Cameroun.  L’aménagement  comprend  le  revêtement  de  la  route Sangmélima-Frontière Congo, y compris la Bretelle Ntam-Mbalam ; les actions et mesures  d’atténuation  des  impacts  négatifs  sur  l’environnement  ;  la  sensibilisation des populations  riveraines  à  la  protection  de  l’environnement et à la  sécurité  routière.

Ce projet s’inscrit sur les  standards préconisés  par  la Communauté Économique des États de l’Afrique Centrale (CEEAC) en  ce  qui  concerne  les  caractéristiques  géométriques  de  la  route avec une chaussée de 7,5 m et deux accotements de 2,0 m de chaque côté.

Selon la Banque Africaine de Développement (BAD), le projet contribuera aussi au renforcement de l’intégration régionale en Afrique centrale, en permettant l’interconnexion sur des axes routiers reliant le Cameroun, le Congo, la République Démocratique du Congo, le Gabon, la Guinée équatoriale et la Centrafrique.

Ses aménagements connexes comprennent entre autres, l’embellissement des entrées et    l’aménagement  d’aires  de  stationnement  au  niveau  des  villages;  l’aménagement  d’arrêts  pour  les  transports  en  commun, l’aménagement  d’infrastructures  de  sécurité  aux  niveaux  des  écoles ou la construction  de  points  d’eau  potable.

Plus d’assainissement pour une meilleure intégration

Le corridor Sangmelima-Ouesso, c’est environ 700 km

Le corridor Sangmelima-Ouesso, c’est environ 700 km de routes bitumées entre les deux villes.   Cette transnationale a été bouclée côté Congo depuis mars 2020 et la partie Camerounaise restait en attente. C’est dire que L’infrastructure a connu d’énormes difficultés dans sa réalisation accusant d’énormes retards. C’est par exemple le cas avec la section Sangmelima-Bikoula dont la société iranienne Kayson Inc. a fait neuf ans pour sa réalisation. Entre autres problèmes évoqués, les indemnisations et la libération des emprises. Deux préoccupations qui reviennent toujours dans la plus part des projets routiers au Cameroun sans compter d’autres lourdeurs administratives. Par ailleurs, certains usagers de ce corridor s’interrogent sur la fluidité du trafic qui y sera effectué dans un contexte où il est reproché au Cameroun de ne pas faciliter la tâche aux transporteurs. Des pratiques autour des contrôles routiers constituent l’une des craintes et surtout portent atteinte à la dynamique d’intégration régionale voulue par les pays de sous-région Afrique Centrale.

En tant que projet intégrateur, le corridor Sangmelima-Ouesso du Plan Directeur Consensuel des Transports d’Afrique centrale (PDCT) devrait dans les faits, matérialiser un ensemble d’autres infrastructures devant faciliter l’installation des populations ainsi que la libre circulation des personnes des biens, la logique  voulant que là où la route passe le développement  suit. Il ne faudrait pas aussi perdre de vue l’aspect sécuritaire très important dans cette interconnexion des deux pays en ce qu’il faudra filtrer les entrées et sorties sur cette route.

YVES MODESTE NGUE

Akondanews.net

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