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Ce samedi 20 juillet 2024, la ville de Goma a été le théâtre d’un nouvel acte de violence. Un soldat du bataillon sud-africain de la SAMIR-RDC a été retrouvé mort dans le quartier de Bujovu, réputé pour son taux élevé de criminalité. Le drame s’est déroulé dans la commune de Carissimi, à proximité de l’aéroport international de Goma.
Circonstances du drame
Selon les témoins rencontrés par akondanews.net, le militaire a été abattu par des bandits armés aux alentours d’une heure du matin. La victime rentrait chez elle après avoir passé la soirée au bar Tarmac International, situé à quelques mètres de l’aéroport. Les assaillants l’ont attaqué à bout portant, mettant fin à sa vie sur le champ.
Réactions des autorités
En réponse à cet incident, les forces de sécurité ont immédiatement scellé le débit de boissons où la victime avait passé la soirée. Cinq civils ont été arrêtés : le gérant du bar, trois filles rwandaises en séjour irrégulier et un jeune homme. Tous sont actuellement détenus au cachot du Palais de Justice de Goma en attendant l’instruction de leurs dossiers.
Contexte sécuritaire
La situation sécuritaire à Goma reste précaire, comme l’illustre cet assassinat. En mai dernier, une dizaine de soldats de la SADC (Communauté de Développement d’Afrique Australe), comprenant des contingents de Tanzanie, du Malawi et d’Afrique du Sud, ont également perdu la vie à Sake lors de tirs de mortier par le M23 sur leur campement. Ces incidents font partie d’une série d’attaques menées par le mouvement M23/RDF dans la région.
Mission de la SADC en RDC
Les militaires déployés par les pays de la SADC sont présents en République Démocratique du Congo depuis janvier 2024. Leur quartier général est installé à Mubambiro, dans le territoire de Masisi. Leur mission principale est de combattre le mouvement terroriste du M23, qui continue de semer la terreur dans la région.
La mort de ce soldat sud-africain à Goma souligne la persistance de l’insécurité dans cette région de la RDC. Les autorités locales et internationales sont appelées à renforcer les mesures de sécurité pour protéger non seulement les forces de maintien de la paix, mais aussi les civils qui continuent de vivre sous la menace constante de la violence.
Raphael LUMOO, correspondant à Kinshasa
Akondanews.net