Guerre du M23 : La RDC peine à avancer dans les nouveaux accords

Kinshasa, le 8 août 2023

Le M23 demeure une épine dans le pied pour les dirigeants congolais. Malgré leurs efforts, la République Démocratique du Congo (RDC) éprouve des difficultés à avancer dans les nouveaux accords visant à éradiquer les mouvements armés qualifiés de terroristes par le gouvernement congolais. Les nombreux rapports des Nations Unies soulignant la nécessité d’actions concrètes contre ces groupes devraient inciter à une réponse décisive.

La semaine dernière, de nouveaux accords ont été signés à Goma. Le gouvernement congolais, désireux d’établir une coopération militaire sincère avec les pays voisins pour rétablir la paix dans l’est du pays, a été représenté par le vice-Premier Ministre de la Défense nationale lors de l’évaluation de ces accords de coopération militaire. Le Kenya, en tant que leader de l’EAC-RF, a joué un rôle prépondérant dans cette initiative.

Selon Jean-Pierre Bemba Gombo, vice-Premier Ministre de la Défense en mission à Goma, l’est de la RDC est confronté à l’insécurité et au terrorisme. Il insiste sur l’importance d’une coopération sincère avec les pays voisins, soulignant que cette situation a des répercussions sur toute la région. Un adage bien connu reflète cette réalité : « Lorsque la maison du voisin brûle, les voisins ne peuvent ignorer le feu qui risque de les atteindre également. »

Photo de familles avec les forces régionales des EAC RF apres la signature de l’accord au musée de Goma

La signature de ces accords intervient alors que la République démocratique du Congo continue de compter ses morts dans les zones où les forces de l’EAC sont déployées, comprenant des contingents kényans, burundais, ougandais et sud-soudanais. Dans les territoires de Masisi et Rutshuru, situés dans la partie sud de la province du Nord Kivu, plus de 30 civils ont été lâchement abattus à Kiringa et Bukombo par les membres du M23. Des allégations circulent également, accusant le M23 de participer au trafic de bois et d’autres ressources provenant du parc de Virunga. De plus, l’activisme des ADF (Les Forces démocratiques alliées), un groupe de rebelles composé d’éléments ougandais, kenyans, tanzaniens et soudanais, dans la partie Nord de la province du Nord Kivu, a poussé à la signature d’autres accords avec l’Ouganda pour l’opération USHUJAA (bravoure), mobilisant les FARDC et les UPDF depuis novembre 2021.

Face à ce tableau alarmant, la République démocratique du Congo devrait envisager le renforcement de ses forces armées en mobilisant la population pour lutter contre l’insécurité qui touche plus de deux millions de personnes, les plongeant dans une précarité extrême.

Raphaël Lumoo (correspondant à Kinshasa)

Akondanews.net

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